En Français
As it heads into 2020 Senegal is well placed to continue its strong rate of recent growth, thanks to ongoing public investment and the expansion of the energy industry and digital economy.
Building on average annual growth of around 6% since 2014, the economy is expected to expand by 6.8% this year, according to both the IMF and the World Bank.
The economy is driven by traditional sectors such as agriculture and fisheries, which accounts for roughly 17% of GDP and employs one-third of the population. Senegal’s major agricultural products are fish, nuts, black-eyed peas and cassava.
Industry contributes approximately 25% to GDP, driven by food processing and the extraction of minerals such as phosphate and iron ore. Meanwhile, the services sector accounts for around 50%, encouraged by strong telecoms infrastructure and a recent increase in tourism.
The strong growth experienced in recent years coincided with the 2014 rollout of the Emerging Senegal Plan (ESP), a 20-year economic development strategy. The second phase of the ESP was launched in 2019 and will run until 2023.
The plan aims to modernise the economy by strengthening the participation of the private sector, encouraging foreign investment and increasing exports. To this end, officials have sought to improve the business climate by introducing a series of administrative, fiscal and legal reforms.
See also: The Report – Senegal 2020
Energy to underpin broader economic growth
A key part of the ESP and a crucial driver of growth moving forward is the development of the energy industry.
In mid-December it was announced that the Taiba N’Diaye wind farm, located around 80 km north-east of the capital Dakar, had begun providing power to the national grid.
Built by Dutch-based, Africa-focused renewable energy company Lekela Power, the 187.5-MW project, the first utility-scale wind farm in West Africa, is expected to increase Senegal’s generation capacity by 15% once fully completed later this year, providing power to some 2m people.
This represents an important development in the government’s plan to increase renewable energy’s contribution to the power mix to 15% by 2025 and 25% by 2030. The project will also help meet the aim of achieving universal access to electricity by 2025; in 2018 coverage stood at 68%.
Elsewhere, the country has sought to capitalise on its natural resources following a series of oil and gas finds in recent years.
In November last year Senegal announced a new licensing round for three offshore oil and gas blocks, and in mid-January the Ministry of Petroleum and Energy signed a deal with an international joint venture to begin work on the $6bn Sangomar offshore oil field.
The project is being developed by Australian companies Woodside Energy and FAR, a subsidiary of British energy firm Cairn Energy, alongside the Senegalese national oil company Petrosen. It is expected to pump its first oil in 2023 and will have a processing capacity of 100,000 barrels per day.
The production of oil and gas in the coming years is not only expected to provide cheaper energy solutions for the domestic market, but is also set to significantly boost economic growth.
The IMF projects growth will reach 8.4% in 2022 and 11.6% in 2023, on the back of the expected start of energy production.
Digitalisation key to diversification
Another area that has been highlighted as having significant growth potential is the digital economy.
In 2016 the government launched the CFA1.4trn ($2.3bn) Digital Senegal Plan 2016-25 to strengthen digital sectors through improved ICT infrastructure and internet connectivity.
Central to broader diversification efforts, officials hope the plan will increase the digital economy’s contribution to GDP to 10% by 2025, while also creating some 30,000 jobs in the industry.
The plan has helped to attract investment, with work under way on the construction of a technology park in Diamniadio, a new city created by the government to ease congestion in the capital.
Located some 35 km from Dakar, the 25-ha digital hub, funded by the government and the African Development Bank, will provide space to ICT businesses as well as a Tier-3 data centre.
State efforts to develop the digital economy have been bolstered by US-Senegalese musician Akon’s plans to develop his own smart city and cryptocurrency in the country.
Initially announced in 2018 and approved in mid-January, the 800-ha site, dubbed Akon City, will look to develop blockchain technology and will trade exclusively on the digital currency Akoin.
Port expansion
Senegal has also invested significantly in maritime infrastructure in recent years, as it looks to establish itself as a regional logistics hub.
The Autonomous Port of Dakar, the country’s major maritime facility, is undergoing expansion work that will see annual container traffic capacity increase from 2018 levels of 800,000 twenty-foot equivalent units (TEUs) to 1.2m TEUs by 2022.
Meanwhile, local media reported in mid-February that Dubai-based ports operator DP World was close to finalising an agreement with the government over the construction of a new port and economic zone near Dakar.
Les secteurs clés de la stratégie de croissance à long terme du Sénégal
In English
En ce début d’année 2020, le Sénégal est bien placé pour poursuivre la solide croissance récemment affichée grâce à des investissements publics soutenus et au développement de son secteur énergétique et de l’économie numérique.
Ayant enregistré un taux de croissance annuel moyen de l’ordre de 6% depuis 2014, l’économie sénégalaise devrait croître de 6,8% cette année, selon le FMI et la Banque Mondiale.
L’économie du pays est tirée par les secteurs traditionnels tels que l’agriculture et la pisciculture, qui représentent environ 17% du PIB et emploient un tiers de la population. Les principaux produits agricoles du Sénégal sont le poisson, les fruits secs, le niébé et le manioc.
L’industrie contribue au PIB à hauteur de 25% environ et est tirée par les activités agro-industrielles et l’extraction de minéraux, tels que le phosphate et le minerai de fer. Le secteur tertiaire représente quant à lui environ 50% du PIB, porté par de solides infrastructures de télécommunications et une récente hausse du tourisme.
La forte croissance observée ces dernières années a coïncidé avec le déploiement du Plan Sénégal Emergent (PSE), une stratégie de développement économique étalée sur 20 ans. La deuxième phase du PSE a été lancée en 2019 et s’étendra jusqu’en 2023.
Le plan vise à moderniser l’économie en renforçant la participation du secteur privé, en encourageant les investissements étrangers et en augmentant les exportations. A cet effet, les pouvoirs publics se sont employés à améliorer le climat des affaires en introduisant une série de réformes administratives, fiscales et légales.
Une croissance économique étayée par le secteur de l’énergie
Le développement du secteur de l’énergie constitue un élément essentiel du PSE et un moteur de croissance capital à l’avenir.
Mi-décembre, il a été annoncé que le parc éolien de Taiba N’Diaye, situé à environ 80 km au nord-est de la capitale Dakar, avait commencé à fournir de l’électricité au réseau national.
D’une capacité de 187,5 MW, le projet, qui doit sa construction à l’entreprise néerlandaise de production d’énergie renouvelable en Afrique Lekela Power, est le premier parc éolien d’utilité publique d’Afrique de l’Ouest. Il devrait accroître la capacité de production électrique du Sénégal de 15% une fois les travaux entièrement achevés plus tard cette année, et ainsi fournir quelque 2 millions de personnes en électricité.
L’aboutissement de ce projet représente une avancée considérable dans la stratégie du gouvernement de porter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique à 15% d’ici 2025 et à 30% d’ici 2030. Le parc éolien contribuera également à rapprocher le Sénégal de son objectif d’accès universel à l’électricité d’ici 2025 ; en 2018, le taux de couverture était de 68%.
Ailleurs, le pays a cherché à tirer parti de ses ressources naturelles suite à une série de découvertes pétrolières et gazières ces dernières années.
En novembre dernier, le Sénégal a annoncé un cycle d’octroi de licences portant sur trois blocs pétroliers et gaziers offshore, et en mi-janvier le Ministère du Pétrole et de l’Energie a signé un accord avec une joint-venture internationale pour démarrer l’exploitation du champ pétrolier offshore de Sangomar, un projet estimé à 6 milliards de dollars.
Ce dernier est mené à bien par les entreprises australiennes Woodside Energy et FAR, une filiale de la compagnie énergétique britannique Cairn Energy, aux côtés de la compagnie pétrolière nationale sénégalaise Petrosen. Il devrait fournir son premier baril de pétrole en 2023 et avoir une capacité de production de 100 000 barils par jour.
La production pétrolière et gazière dans les années à venir devrait non seulement permettre de proposer des solutions énergétiques moins chères sur le marché intérieur sénégalais mais elle devrait également donner un coup de fouet considérable à la croissance économique.
Selon le FMI, la croissance devrait atteindre 8,4% en 2022 et 11,6% en 2023, en raison du démarrage attendu de la production énergétique.
Un rôle clé pour la numérisation dans la stratégie de diversification
L’économie numérique est un autre secteur dont le fort potentiel de croissance a été identifié.
En 2016, le gouvernement a lancé la Stratégie Sénégal Numérique 2016-25, qui, dotée d’un budget de 1400 milliards de francs CFA (2,3 milliards de dollars), vise à renforcer les secteurs numériques en améliorant les infrastructures des TIC et en élargissant l’accès à internet.
Les autorités sénégalaises espèrent que cette stratégie, déterminante pour la politique de diversification plus générale menée actuellement, permettra de porter la participation de l’économie numérique à 10% du PIB d’ici 2025, tout en créant 30 000 emplois dans le secteur.
La stratégie a contribué à attirer des investissements et un parc des technologies numériques est actuellement en construction à Diamniadio, une nouvelle ville créée par le gouvernement afin de décongestionner la capitale.
Situé à quelque 35 km de Dakar, le hub numérique, qui s’étend sur 25 hectares et est financé par l’Etat sénégalais et par la Banque Africaine de Développement, accueillera des entreprises des TIC ainsi qu’un data center certifié Tier-3.
Les efforts déployés par l’Etat pour développer l’économie numérique se sont vus renforcés par le projet du musicien américano-sénégalais Akon de développer sa propre ville intelligente et sa propre crypto-monnaie dans le pays.
Annoncé pour la première fois en 2018 et approuvé mi-janvier, le site de 800 hectares, dénommé Akon City, s’emploiera à développer la technologie blockchain et effectuera ses transactions exclusivement dans la monnaie numérique Akoin.
Développement portuaire
Le Sénégal a également réalisé des investissements d’envergure dans ses infrastructures maritimes au cours des dernières années, cherchant à se positionner comme hub logistique régional.
Des travaux d’extension sont actuellement en cours dans le Port Autonome de Dakar, la plus grande installation maritime du pays, afin de porter la capacité annuelle de trafic de conteneurs à 1,2 million d’EVP (équivalent vingt pieds) d’ici 2022, contre 800 000 EVP en 2018.
Par ailleurs, les médias sénégalais ont rapporté mi-février que l’opérateur portuaire émirati DP World était en passe de finaliser avec le gouvernement un accord portant sur la construction d’un nouveau port et d’une nouvelle zone économique dans les environs de Dakar.