Les investissements étrangers hissent le Maroc au premier rang africain en matière d’assemblage de véhicules particuliers

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Une série de nouveaux investissements dans la construction de véhicules et de pièces automobiles a permis au Maroc de renforcer sa capacité de production automobile et de ravir à l’Afrique du Sud le rang de premier producteur de véhicules particuliers du continent.

L’année dernière, le Maroc a produit 345 000 voitures particulières, dépassant les 331 000 unités produites en Afrique du Sud, pays jusqu’alors leader de la production automobile.

L’achèvement de grands projets d’expansion par les constructeurs automobiles français Groupe PSA et Renault contribueront à consolider le nouveau statut du Maroc et à rapprocher considérablement le royaume de l’objectif fixé par le gouvernement, à savoir de produire 1 million de véhicules par an sur le sol marocain d’ici 2025 et de faire passer la contribution du secteur manufacturier au PIB de son taux actuel de 16% à 23% d’ici la fin de la décennie.

Des constructeurs français à la tête des investissements dans la production automobile au Maroc

Dernier exemple en date, le constructeur automobile français Renault a annoncé le 25 octobre dernier qu’il entendait multiplier la production de son usine Société Marocaine de Constructions Automobiles (SOMACA) de Casablanca par plus de deux d’ici 2022, pour atteindre 160 000 voitures par an.

La hausse de production visée serait obtenue grâce à un projet d’extension de son  site d’assemblage de la SOMACA, qui a produit 75 811 unités l’an dernier, contre 71 828 en 2016.

Conjuguée à la production de l’usine Renault à Tanger, plus grande, le programme de modernisation portera la capacité totale de production du groupe au Maroc à 500 000 unités par an.

Peu avant, le 4 septembre, le groupe français PSA avait annoncé son intention de doubler la capacité de son usine de Kenitra dans le cadre de la deuxième phase de son développement.

La première phase de l’usine de Kenitra, dont le lancement est prévu pour l’année prochaine, prévoit une capacité annuelle de 100 000 unités, qui sera portée à 200 000 d’ici 2020, dans le cadre de la deuxième phase du projet, dotée d’une enveloppe de 560 millions d’euros. Le Groupe PSA, qui produit les voitures des marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, espère créer 2000 emplois directs et 20 000 emplois indirects à Kenitra.

De nouvelles usines de production de pièces automobiles sortent de terre

Dans un contexte de forte hausse de la production automobile, les fabricants de pièces automobiles cherchent également à renforcer leur présence dans le paysage de l’industrie automobile au Maroc.

Parmi ces entreprises, on peut citer la compagnie japonaise JTEKT, qui a démarré les travaux de sa première usine sur le continent le 17 septembre dernier. Située dans la zone industrielle Tanger Automotive City, l’usine, qui s’étend sur 11 300 m², pourra produire 300 000 systèmes de direction assistée électrique par an et devrait être opérationnelle d’ici 2020.

Par ailleurs, l’entreprise italienne Magneti Marelli a entamé début juin la construction d’une autre usine à Tanger Automotive City. Le site, qui a nécessité un investissement de 405 millions de dirhams (37,5 millions d’euros), produira des pièces détachées pour des clients au Maroc, en Europe du Sud et en Turquie. Magneti Marelli espère ouvrir le site de 20 000 m² en 2019 et table sur une capacité initiale de production de 6 millions d’unités par an.

Lors de la cérémonie de la pose de la première pierre de l’usine, le groupe italien a également signé une convention d’investissement avec le gouvernement pour la construction d’un site destiné à la fabrication de pédales, de systèmes d’éclairage et de systèmes électroniques, d’un montant de 312 millions de dirhams (30 millions d’euros).

Les solides exportations automobiles devraient contribuer à réduire le déficit du compte courant

La hausse des investissements dans le développement des capacités de production devrait être synonyme de croissance continue pour la production de véhicules, un rapport publié au mois d’octobre par Fitch Solutions prévoyant par exemple une croissance de 16,8% en 2018, contre 9% en 2017.

Cela devrait contribuer à régler le problème du déficit du compte courant marocain, qui s’élevait à près de 21 milliards de dirhams (1,9 milliard d’euros) au deuxième trimestre de cette année, contre 11,8 milliards de dirhams (1,1 milliard d’euros) au premier trimestre. Selon Fitch, de solides résultats du secteur automobile devraient permettre de faire passer ce déficit du taux de 3,6% du PIB enregistré l’an dernier à 3,3% cette année, puis 2,2% en 2019.

Si l’on a assisté ces dernières années à une hausse de 13,7% des exportations, celles-ci passant de 218 milliards de dirhams (20,2 milliards d’euros) en 2015 à 248 milliards de dirhams (22,9 milliards d’euros) en 2017, la remontée des prix du pétrole au cours des deux années passées a occasionné une hausse de 17,5% des importations, qui sont passées de 372,2 milliards de dirhams (34,5 milliards d’euros) à 437,3 milliards de dirhams (40,5 milliards d’euros).

 

 

Foreign investment pushes Morocco to top slot in Africa for passenger vehicle assembly

En Français

A series of new investments in vehicle and parts manufacturing has seen Morocco expand its automotive production capacity, overtaking South Africa as the continent’s top producer of passenger vehicles.

Last year Morocco produced 345,000 passenger cars, surpassing South Africa’s total of 331,000, with the latter having traditionally stood as the continent’s leader in terms of vehicle output.

The completion of large-scale expansion proje­cts by French automakers PSA Group and Renault projects will help cement Morocco’s new status and bring it considerably closer to the government’s goal of producing 1m vehicles per year domestically by 2025, and expanding manufacturing’s GDP contribution from 16% to 23% by the end of the decade.

French automakers lead investment in local auto manufacturing

The most recent of these moves took place on October 25, when French carmaker Renault announced it would more than double production at its Société Marocaine de Constructions Automobiles (SOMACA) plant in Casablanca to 160,000 cars a year by 2022.

The targeted increase in output would be achieved via an extension project at Renault’s SOMACA assembly plant, which produced 75,811 units last year, up from 71,828 in 2016.

Combined with output from Renault’s larger facility in Tangier, the upgrade will bring the group’s total production capacity in Morocco to 500,000 units a year.

The news follows a September 4 announcement that France’s PSA Group would double its Kenitra plant’s capacity as part of its second phase of development.

The plant’s first phase, set to launch next year, foresees annual capacity of 100,000 units, with an investment of €560m in the second phase to bring this figure to 200,000 by 2020. PSA Group, which produces cars under the Peugeot, Citroën, DS, Opel and Vauxhall brands, has said it hopes to create 2000 direct jobs and 20,000 indirect jobs at Kenitra.

Production plants for parts manufacturers break ground

Against a backdrop of significant growth in local automobile output, vehicle components manufacturers are also moving to enhance their participation in Morocco’s auto industry.

One of these firms is Japan's JTEKT, which broke ground on what will be its first facility on the continent on September 17. The 11,300-sq-metre factory in Tangiers Automotive City will have the capacity to produce 300,000 electric power steering systems per year and is scheduled for completion by 2020.

Meanwhile, Italy’s Magneti Marelli began construction on another plant in Tangiers Automotive City towards the end of June. With an investment of Dh405m (€37.5m), the site will produce parts for clients in Morocco, southern Europe and Turkey. Magneti Marelli expects to open the 20,000-sq-metre site in 2019, with an initial production capacity of 6m units a year.

The groundbreaking ceremony also saw the Italian company ink an investment agreement with the government for the construction of a Dh312m (€30m) facility for the manufacture of vehicle pedals, lighting and electronic systems.

Strong auto exports to help narrow current account deficit

Amid the increased investment in production capacity, vehicle production is set to continue expanding, with an October report by Fitch Solutions forecasting growth of 16.8% in 2018, up from 9% in 2017.

This should help to address Morocco’s current account deficit, which stood at just under Dh21bn (€1.9bn) in the second quarter of this year, up from Dh11.8bn (€1.1bn) in the first quarter. Fitch expects a strong performance by the auto industry to narrow this from 3.6% of GDP last year to 3.3% this year and 2.2% in 2019.

While exports have risen over recent years by 13.7%, from Dh218bn (€20.2bn) in 2015 to Dh248bn (€22.9bn) in 2017, a recovery in oil prices over the last two years has seen imports grow by 17.5%, from Dh372.2bn (€34.5bn) to Dh437.3bn (€40.5bn).

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