In English
Le gouvernement de la Côte d’Ivoire cherche à améliorer les perspectives d’emploi des jeunes grâce à de nouveaux programmes de formation professionnelle, d’insertion par les stages et de développement de l’enseignement supérieur.
Un écart à combler
C’est en décembre que le gouvernement a annoncé son plan stratégique pour la Réforme de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (RETFP).
Cette initiative vise notamment à adapter la formation universitaire au marché du travail et à renforcer l’éducation de base. Le gouvernement a également annoncé des plans concernant l’organisation d’une levée de fonds extérieurs au profit de la RETFP. Selon les estimations officielles, le coût total de sa mise en œuvre se chiffrerait à 565 milliards de francs CFA (861,3 millions d’euros). Une enveloppe de 66,3 milliards de francs CFA (99,5 millions d’euros) issue du budget pour le Plan National de Développement (PND) 2016-20 a déjà été allouée à cet effet par le gouvernement.
La RETFP entend également améliorer l’insertion professionnelle des élèves des filières générales et professionnelles. Ce point est essentiel vu le taux de chômage élevé chez les jeunes du pays.
Selon la Banque mondiale, le chômage chez les 15-24 ans était de 5,8 % en 2014. Mais selon l’Agence d’Etudes et de Promotion de l’Emploi, le chômage grimpe à 25 % chez les moins de 35 ans.
Afin de mieux préparer les élèves à l’enseignement professionnel, le gouvernement mène dans 10 écoles un projet pilote durant l’année académique 2016-17. Les élèves âgés de 13 à 15 ans de ces établissements peuvent participer à des cours préparatoires en vue d’obtenir des certificats d’aptitude professionnelle.
D’autres initiatives visent à renforcer la formation technique et l’insertion professionnelle grâce aux stages réalisés en fin de parcours, par exemple le Programme d’Aide à l’Embauche (PAE). Depuis son lancement en 2013, le PAE a permis à 8 000 étudiants de parfaire leurs compétences grâce à la formation professionnelle postuniversitaire. Au total, 4 200 étudiants devraient bénéficier de l’édition 2016 du programme lancé en juin.
Enseignement supérieur
La Côte d’Ivoire doit également faire face à un taux d’inscription dans l’enseignement supérieur relativement bas. Il s’élevait en 2014 à 8,68 % selon les chiffres de la Banque mondiale, soit un taux bien inférieur à ceux observés dans la région, par exemple au Ghana (16 %) et en Guinée (11 %).
Les initiatives visant à augmenter le nombre d’universités publiques dans le pays pourraient constituer une réponse. Ouverte en début d’année académique, l’Université de Man, qui se trouve dans l’ouest du pays, a été construite pour un coût de 18,7 milliards de francs CFA (28,7 millions d’euros), portant le nombre total d’établissements publics d’enseignement supérieur à cinq. En début d’année, le président Alassane Ouattara a également annoncé que les universités publiques de San Pedro dans le sud-ouest et de Bondoukou dans le nord-est devraient ouvrir d’ici à 2020.
Financement des réformes
Le lancement de ces nouvelles initiatives s’accompagne d’une hausse du financement consacré à ce secteur. Le budget 2017 alloue ainsi une enveloppe de 764,5 milliards de francs CFA (1,17 milliard d’euros) au ministère de l’Education nationale, soit une hausse de 3,9 % en comparaison avec l’année dernière.
Le secteur de l’éducation sera également l’un des principaux bénéficiaires du prêt de 624,1 millions d’euros accordé par le FMI en décembre en appui au PND. L’emphase sera notamment mise sur la reconstruction du capital humain, tel que souligné dans le communiqué de presse qui a accompagné l’annonce de ce prêt.
De plus, le secteur de l’éducation bénéficiera d’une partie du prêt de 68,5 millions d’euros (10 %) accordé en fin d’année dernière par l’Association internationale de développement (IDA), membre du groupe de la Banque mondiale. L’IDA met ce crédit à disposition en une seule et même tranche pour financer les réformes de gestion fiscale, d’éducation et d’énergie.
L’IDA vise notamment par l’entremise de ce prêt à « améliorer l’efficience des dépenses publiques allouées à l’éducation ». De façon plus générale, ce prêt s’inscrit dans l’ambition du PND pour 2016-20, qui a lui-même fait de l’accélération du développement du capital humain ainsi que du bien-être social l’un de ses cinq piliers.
Côte d’Ivoire continues to pursue education reform
En Français
The government of Côte d’Ivoire is looking to improve employment prospects among its youth through the rollout of new vocational training programmes, increasing opportunities for internships and expanding the tertiary sector.
Bridging the gap
In December the government unveiled its Strategic Plan for the Reform of Technical Education and Vocational Training (Réforme de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, RETFP).
Among other targets, the initiative aims to tailor university training to the job market and consolidate efforts in the provision of basic education. The state has also announced plans to stage a round of fundraising to mobilise external financing for the RETFP. Official estimates put the total cost of implementation at CFA565bn (€861.3m), to which the government has allocated CFA66.3bn (€99.5m) from its 2016-20 National Development Plan (Plan National de Développement, PND) budget.
Another key focus of the RETFP is promoting employability among high school and vocational students, something deemed crucial given the country’s high youth unemployment.
According to the World Bank, unemployment among those aged 15-24 was 5.8% in 2014 – a figure that only rises further, according to the Employment Studies and Promotion Agency, which puts the joblessness rate of under-35s at roughly 25%.
To better prepare students for vocational curricula, the government is running a pilot project in the 2016/17 academic year at 10 schools, whereby students between the ages of 13 and 15 can participate in preparatory courses for certificates of professional competence.
Initiatives are also in place to boost technical training and employment prospects via post-graduate internships, with the state-funded Employment Assistance Programme (Programme d’Aide à l’Embauche, PAE) being one such example. Since it was first launched in 2013, the PAE has enabled over 8000 graduates to hone their skills through post-graduation vocational training. A total of 4200 students are set to benefit from the 2016 iteration of the programme launched in June.
At tertiary level
Côte d’Ivoire has also grappled with relatively low gross enrolment rate in tertiary education. Standing at 8.68% in 2014, according to World Bank figures, this is significantly less than regional peers such as Ghana, which has a rate of 16%, and Guinea (11%).
Moves to expand the number of public universities in the country could help address this concern. Opened at the start of this academic year, the University of Man in the west of the Côte d’Ivoire’s was built at a cost of CFA18.7bn (€28.7m), bringing the total number of public institutes of higher education to five. Earlier this year President Alassane Ouattara also announced that public universities in San Pedro in the south-west and Bondoukou in the north-east are scheduled to open by 2020.
Financing change
The rollout of the new initiatives is being accompanied by an increase in funding for the sector. The 2017 budget allocates CFA764.5bn (€1.17bn) to the Ministry of National Education – up 3.9% on last year’s figure.
The education sector will also be a major beneficiary of €624.1m worth of credit approved by the IMF in December to support the broad objectives of the PND, with the rebuilding of human capital highlighted as an important goal in the press release that accompanied the loan announcement.
Furthermore, the sector will benefit from a €68.5m loan granted at the end of last year by the International Development Association (IDA), a member of the World Bank Group. The IDA is making the credit available in a single tranche to finance fiscal management, education and energy reforms, with 10% of the total to be dedicated to the education sector.
As the funding pertains to education, the objective is to “enhance allocative efficiency of public spending in the education sector”. More broadly the loan is in line with Côte d’Ivoire’s overarching 2016-20 PND, which itself looks to accelerate the development of human capital and social well-being as one of its five pillars.