In English
Une série de travaux d’expansion du métro d’Alger, qui a fêté son cinquième anniversaire fin octobre, compte parmi les dernières initiatives mises en place par le gouvernement afin de réduire les embouteillages dont souffrent les grands centres urbains du pays.
Chantiers du métro
Trois grands chantiers de prolongement du système de métro, deuxième en Afrique du Nord après celui du Caire, et dont la construction a coûté 1,1 milliard d’euros, sont actuellement en cours.
Le premier chantier prévoit un prolongement d’1,7 km de la ligne jusqu’à la Place des Martyrs, ce qui devrait permettre de multiplier par deux la fréquentation, qui passerait à 200 000 passagers par jour lorsque les travaux seront achevés fin 2017 ; quant au second, un nouveau tronçon de 3,6 km entre Aïn Naâdja et Baraki au sud du centre-ville, sa livraison devrait avoir lieu fin 2018. Enfin, un prolongement de 10 km entre El Harrach et l’Aéroport Houari Boumediene, dont les travaux ont démarré en 2015, comporte la construction de neuf nouvelles stations d’ici fin 2019.
Ces projets font suite à l’achèvement l’an dernier d’un projet de prolongement de 110 millions d’euros qui a fait passer la longueur totale du parcours du métro de 9,5 à 13,5 km.
Résultats du métro
Selon des chiffres publiés par la Banque Mondiale, 70% des Algériens vivent désormais dans des zones urbaines, contre 52% en 1990, faisant des transports en commun une priorité stratégique.
Si le transport automobile privé reste la manière de se déplacer la plus répandue dans le pays, les réseaux urbains tels que le métro d’Alger attirent chaque année de plus en plus de voyageurs. La fréquentation du système affiche une hausse constante, atteignant 100 000 passagers par jour en 2016, soit une hausse de 39% par rapport aux chiffres de 2014, selon le Ministère des Transports.
Cette solide croissance a contribué à renforcer les prévisions positives à moyen terme pour ce qui est des résultats du métro, l’opérateur de ce dernier espérant que les prolongements de la ligne aideront le métro à atteindre son seuil de rentabilité.
« Les recettes couvrent 60% des coûts d’exploitation, de maintenance et d’alimentation en énergie, » a déclaré Didier Lescouplé, Directeur Général de la société exploitante du métro, Régie Autonome des Transports Parisiens El Djazaïr, filiale du groupe francais RATP, dans les médias algériens fin mai. « Notre objectif, avec la mise en place des nouvelles extensions, la commercialisation de publicités, mais aussi l’installation de boutiques dans les stations, est de parvenir en 2020 à l’équilibre. »
Réseaux de tram et de bus
Outre les extensions du réseau de métro, d’autres grands projets sont actuellement en cours de réalisation dans le pays dans le domaine des transports en commun.
La construction d’une nouvelle ligne de tramway à Sidi Bel Abbès au nord-ouest du pays devrait prendre fin d’ici la fin de l’année, tandis que les chantiers des tramways d’Ouargla au nord-est et de Mostaganem sur la côte méditerranéenne devraient être achevés en 2017. La ville de Sétif au nord-est du pays devrait quant à elle voir sa ligne de tram entrer en service en 2018 : selon les estimations, les travaux de la ligne, dont le parcours s’étend sur 18,2 km, avaient atteint un taux d’avancement de 50% à la mi-2016.
Alger et Oran bénéficient déjà d’un tramway, tout comme Constantine, où une extension de 10 km est actuellement en cours de construction, pour un coût de 34 milliards de dinars (288,3 millions d’euros).
La création de lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) semble également être en perspective. S’exprimant dans les médias locaux au mois d’octobre, le Ministre des Travaux Publics et des Transports Boudjema Talai a annoncé des projets de mise en place d’un système de BHNS à Alger, financé hors budget de l’Etat.
Selon M.Talai, le BHNS offrira les mêmes avantages que les réseaux de métro et de tram existants en termes d’offre de liaisons et de fiabilité mais à un coût au kilomètre moins élevé. Une étude de faisabilité a déjà été lancée pour la réalisation d’une ligne BHNS pilote qui relierait le centre de la capitale à l’Aéroport Houari Boumediene.
Nouvelle autorité des transports urbains
Le renforcement des politiques de transport en commun et de transport urbain fait suite à l’annonce par le gouvernement en 2015 du dernier plan quinquennal de développement qui assignait un budget de 832,7 milliards de dinars (7,2 milliards d’euros) à des projets d’extension et d’aménagement des infrastructures jusqu’en 2019.
Malgré des recettes pétrolières à la baisse, le gouvernement a continué à accorder en priorité des financements à des projets clés, mais il a également commencé à se pencher sur l’amélioration des résultats du secteur des transports par le biais de réformes structurelles.
En octobre, M.Talai a annoncé la création d’une autorité des transports urbains qui sera initialement chargée d’organiser les transports dans la seule ville d’Alger mais qui devrait à terme voir ses activités étendues à l’échelle nationale.
La nouvelle entité supervisera les projets d’extension et d’amélioration des infrastructures et des équipements de transport urbain, assurera une intégration des moyens de transport urbains et régionaux et procèdera à la mise en place d’un système de billet unique.
L’interopérabilité des systèmes billettiques s’inscrit dans une stratégie de création d’un réseau de transport en commun intermodal à Alger, où a été lancé en 2016 un abonnement mensuel permettant d’emprunter les lignes de bus, de métro, de tram et de téléphérique pour la somme de 2500 dinars (21,45 euros).
Urban growth drives Algeria’s public transport push
En Français
A series of expansion works under way on the Algiers’ metro system, which marked its fifth anniversary in late October, are among the most recent efforts by the government to reduce congestion in Algeria’s major urban areas.
Underground works
Three major upgrades to the €1.1bn underground system – the second in North Africa after Cairo – are currently under construction.
The first is a 1.7-km extension to the Place des Martyrs, expected to double ridership to 200,000 per day when work is completed at the end of 2017; while the second – a new 3.6-km section between Aïn Naâdja and Baraki, south of the city centre – is scheduled for delivery in late 2018. Lastly, work on a 10-km extension from El Harrach to the Houari Boumediene Airport, which started in 2015, will involve the construction of nine new stations through to the end of 2019.
These projects follow the completion of a €110m extension project last year, which increased the metro’s total length from 9.5 to 13.5 km.
Metro performance
With 70% of Algerians living in urban areas, up from 52% in 1990, according to the World Bank, public transport is a strategic priority.
While private automotive transport remains the most common mode of travel in the country, urban networks like the Algiers metro are attracting more passengers every year. Ridership on the system has risen steadily, reaching 100,000 passengers per day in 2016, an increase of 39% from 2014, according to Ministry of Transport figures.
Robust growth has helped strengthen positive forecasts for the metro’s medium-term performance, with the operator hoping the ongoing line extensions will help the metro reach profitability.
“The revenues cover 60% of operating costs, maintenance and energy supply,” Didier Lescloupé, CEO of the metro's partly French-owned operator, Régie Autonome des Transports Parisiens El Djazaïr, told local press at the end of May. “Our goal with the extended lines, in addition to advertisements and shops in the stations, is to break even in 2020.”
Tram and bus networks
The metro expansions are not the only major public transport projects currently under way in the country.
Work on a new tramline in Sidi Bel Abbès in the north-west is expected to be finished by the end of the year, while routes in Ouargla in the north-east and Mostaganem on the Mediterranean coast are due in 2017. Another project, an 18.2-km line in Sétif in the north-east, was reported to be 50% complete in mid-2016 and should come on-stream by early 2018.
Tramways are already in operation in Algiers and Oran, as well as in Constantine, where there is a 10-km, AD34bn (€288.3m) extension under construction.
Bus rapid transit (BRT) also appears to be in the offing. Speaking to local press in October, Boudjema Talai, minister of transport and public works, announced plans to develop a BRT system in Algiers without drawing on state funds.
According to Talai, the BRT will offer the connectivity and reliability of the existing metro and tram network but at a lower cost per kilometre. A feasibility study of a pilot BRT line linking the centre of the capital to the Houari Boumediene Airport has already been launched.
New urban transport authority
The renewed focus on public and urban transport projects comes in the wake of the government’s 2015 announcement of its latest five-year development plan, which allocated AD832.7bn (€7.2bn) for expansions and upgrades of infrastructure through to 2019.
In spite of lower oil revenues, the government has continued to ring-fence and prioritise funding for key projects, but has also begun looking to improve the performance of the transport sector through structural reforms.
In October Talai announced the establishment of an urban transport authority, whose mandate will initially cover operations in Algiers but is set to expand nationwide.
The new entity will oversee extensions and improvements to urban transport infrastructure and equipment, lead the integration of urban and regional transport modes, and develop a single-fare policy.
The latter will support efforts to create an intermodal public transport network in Algiers, which earlier this year launched a AD2500 (€21.45) monthly pass valid on the bus, metro, tram and cable car lines.
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