Projet d'expansion de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières basée en Côte d’Ivoire

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Les réformes en cours semblent prêtes à ouvrir la voie à une plus grande liquidité dans la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d'Abidjan (BRVM), avec de nouvelles introductions attendues dans les prochains mois.

La bourse, qui dessert huit pays d'Afrique de l'Ouest - Côte d'Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo - a vu sa capitalisation boursière doubler depuis 2012.

L'activité accrue devrait permettre à la BRVM de poursuivre sa récente et solide performance, qui lui a valu la première place parmi les bourses africaines en 2015, avec 17,8% de croissance sur l'index principal.

Modernisation en cours

Début Février, Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM, a déclaré qu'il s’attendait à ce que la capitalisation boursière augmente de 7500 milliards de CFA (11,4 milliards d’euros) l’an dernier à 8000 milliards de CFA (12,2 milliards d’euros) d'ici la fin de l'année 2016. La Bourse vise également une augmentation de la valeur des transactions de 337.9 milliards de CFA (€ 515.1 millions d’euros) à 400 milliards de CFA (610 millions d’euros).

De nouveaux outils devraient améliorer le taux de rotation des transactions et l'accessibilité - deux obstacles majeurs pour de nombreux marchés boursiers ouest-africains.

Au mois de décembre, la maison de courtage locale Impaxis a rénové sa plate-forme web transactionnel et a lancé sur le marché la première application mobile. Le service vise à accroître la participation au marché en fournissant des cotations boursières en temps réel et des données de portefeuille. Cependant le régulateur de la bourse devrait autoriser les transactions directes via des appareils mobiles.

D'autres outils récemment intégrés devraient également jouer un rôle clé dans l'ouverture des transactions à un plus large public. Un service de SMS sur les informations du marché en Côte d'Ivoire, lancée par la BRVM et l'opérateur de télécommunication MTN en mai 2015, compte aujourd'hui plus de 100 000 abonnés, selon Amenounve.

Le marché boursier est également à la recherche d'investisseurs étrangers et des investisseurs de la diaspora en déployant une série de BRVM Investment Days. A cette fin, la BRVM s'est implantée dans les importants centres financiers du monde entier pour promouvoir ses activités auprès des investisseurs internationaux. La prochaine étape consistera à mettre l'accent sur la question d'émission prévue d'obligation de la diaspora par la BRVM. Cette opération est prévue pour cette année et la BRVM espère en générer un financement supplémentaire pour le développement.

Faire face au problème de faible liquidité

Des réformes antérieures ont aidé la bourse à améliorer les niveaux de liquidité dans le passé. En 2012, les régulateurs ont donné le feu vert pour la division des actions dans le but d'attirer les petits investisseurs, et l'année d’après, ils ont adopté un modèle de transaction en continu et en temps réel, ce qui a presque doublé le chiffre d’affaires de la bourse.

A la fin de l'année 2015, la BRVM a déclaré dans les médias locaux, que les sociétés cotées en bourse doivent ouvrir au moins 20% de leur capital, dans un rayon de 2 millions à 10 millions d'actions, augmentant ainsi le volume d'actions disponibles et d'assurer une valeur minimale responsable par action.

Alors que les réformes techniques et réglementaires de cet ordre ont permis dans une certaine mesure d'accroître la liquidité, de nouvelles offres publiques initiales (OPI) sont considérées comme particulièrement efficaces pour soutenir une négociation sur le marché secondaire plus robuste.

La bourse met déjà en place des mesures pour encourager les nouvelles offres publiques initiales en bourse, selon Pierre Goudiaby Atépa, président du conseil d'administration de la BRVM, y compris des plans pour mettre en place un troisième segment pour les PME et les entreprises à forte croissance. La Bourse envisage également de lancer un segment supplémentaire pour les sociétés minières, a-t-il déclaré aux médias en février.

Les privatisations prévues dans la région, y compris celle de deux banques ivoiriennes cette année, est une autre source potentielle pour fixer les nouvelles inscriptions, a déclaré Amenounve, avec des mesures visant à attirer les entreprises privées, tels que des taux d'imposition préférentiels qui devraient être mis en place.

Environ 20 nouvelles entreprises devraient s'inscrire sur la liste de la BRVM au cours des trois prochaines années, a-t-il déclaré aux médias en début de cette année ; actuellement 39 sociétés sont cotées.

Sur la voie de l'intégration

Pour aider à augmenter le volume, la BVRM - aux côtés de la Bourse du Nigeria et la Bourse du Ghana - travaille pour améliorer l'intégration entre les marchés financiers de l'Afrique de l'Ouest.

Amenounve considère le marché commun comme élément essentiel dans un environnement de plus en plus concurrentiel. "Pour pouvoir supporter le poids, notre bourse doit être encore plus large et une façon judicieuse de le faire est de parvenir à une intégration avec d'autres en Afrique de l'Ouest" a-t-il déclaré aux médias.

D'ici 2020, la Bourse vise un Marché Commun des Titres Ouest-Africain opérationnel avec un carnet de commandes unique pour l'ensemble des 15 membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.

Le travail progresse dans sa première phase d'intégration, avec des courtiers externes qui obtiennent progressivement un accès parrainé aux transactions et qui s'installent dans de nouveaux marchés par l'intermédiaire de courtiers locaux. La deuxième phase, qui permettra aux courtiers qualifiés de l'Afrique de l'Ouest d'avoir un accès direct au marché dans toute la région, devrait être déployée en 2017.

 

 

Côte d’Ivoire-based regional stock exchange eyes expansion

En Français

Ongoing reforms look set to pave the way for greater liquidity on the Abidjan-based Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), with new listings expected at the regional exchange in the coming months.

The bourse, which serves eight West African countries – Côte d’Ivoire, Benin, Burkina Faso, Guinea-Bissau, Mali, Niger, Senegal and Togo ­– has seen its market capitalisation double since 2012.

Heightened activity should allow the BRVM to continue its solid recent performance, which earned it the top spot among African bourses in 2015, with 17.8% growth on the main index.

Modernisation under way

Speaking in early February, Edoh Kossi Amenounve, director-general of the BRVM, said he expected market capitalisation to rise from CFA7.5trn (€11.4bn) last year to CFA8trn (€12.2bn) by the end of 2016. The exchange is also targeting an increase in trading values from CFA337.9bn (€515.1m) to CFA400bn (€610m).

A host of new tools should improve trading churn and accessibility – two key obstacles for many West African stock markets.

In December local brokerage Impaxis revamped its web trading platform and launched the first mobile market app. The service is aimed at increasing market participation by providing real-time stock quotes and portfolio data, though the bourse’s regulator has yet to authorise direct trading via mobile devices.

Other recently added tools should also play a key part in opening the exchange up to a wider audience. A SMS market news service in Côte d’Ivoire, launched by the BRVM and telecoms operator MTN in May 2015, now has more than 100,000 subscribers, Amenounve said.

The stock market is also looking to court foreign and diaspora investors, rolling out a series of so-called BRVM Investment Days, when the BRVM sets up shop in key financial centres around the world to promote its activities to international investors. The next round will involve highlighting the BRVM’s planned diaspora bonds issue, scheduled for this year, which it hopes will generate additional financing for development.

Addressing low liquidity

Earlier reforms have helped the exchange improve liquidity levels in the past. In 2012 regulators gave the go-ahead for share splitting in a bid to attract smaller investors, and the following year they adopted a continuous, real-time trading model, which nearly doubled bourse turnover.

In late 2015 the BRVM announced that companies listed on the exchange must float at least 20% of their capital, within a range of 2m to 10m shares, thereby increasing the volume of shares available and ensuring a responsible minimal value per share, local media reported.

While technical and regulatory reforms of this nature have gone someway towards boosting liquidity, new initial public offerings (IPOs) are seen as particularly effective at supporting more robust secondary market trading.

The exchange is already putting measures in place to encourage new IPOs, according to Pierre Goudiaby Atépa, president of the BRVM’s administrative council, including plans to set up a third segment for SMEs and high-growth companies. The exchange is also considering launching an additional segment for mining companies, he told media in February.

Planned privatisation in the region, including that of two Ivoirian banks this year, is another potential pipeline for securing new listings, Amenounve said, with measures aimed at attracting private companies, such as preferential tax rates, expected to be rolled out.

Around 20 new companies were slated to list on the BRVM over the next three years, he told media earlier this year; currently 39 companies are listed.

Edging towards integration

To help increase volumes further, the BVRM – alongside the Nigerian Stock Exchange and the Ghana Stock Exchange – is working to improve integration among West Africa’s financial markets.

Amenounve sees the common market as essential in an increasingly competitive environment. “For our exchange to hold any weight, it needs to be larger, and one meaningful way to do this would be to integrate with others in West Africa,” he told media.

The exchanges are targeting an operational, common West African Securities Market, with a single order book for all 15 members of the Economic Community of West African States by 2020.

Work is moving ahead on the first phase of planned integration, with outside brokers gradually being granted sponsored access to trade and settle in new markets via local brokers. The second phase, which will give qualified West African brokers direct market access across the region, is expected to be rolled out in 2017.

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