In English
Après le lancement relativement tardif des services 3G en 2013, l'Algérie cherche maintenant à accélérer son déploiement de la 4G LTE, un test concluant ayant été mené plus tôt cette année et une série de stations de base étant en cours de construction à travers le pays.
La nouvelle ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun, a confirmé fin août aux médias locaux que le gouvernement espère voir la 4G mobile lancée dans les prochains mois, le projet final de l’appel d'offres étant en cours d'évaluation par l’Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications, le régulateur du secteur, et l’appel d'offres étant attendu en début d'année prochaine.
« L'Algérie a réussi à améliorer, de manière significative son réseau internet, en dépit de son entrée tardive et sans stratégie claire dans le monde des nouvelles technologies de l'information et de la communication », a-t-elle déclaré aux médias fin juillet, en soulignant le rôle crucial joué par le déploiement de câbles à fibre optique à travers le pays, déploiement qui a contribué à moderniser l'infrastructure des TIC.
La 4G en bonne voie
Fin mai, Ooredoo Algérie (l'un des trois opérateurs de téléphonie mobile du pays avec Mobilis Algérie Télécom Mobile et Djezzy), a annoncé un test 4G réussi : il a atteint des vitesses de plus de 300 Mbp en Downlink et de 50 Mbp en Uplink.
Dans une déclaration aux médias locaux, le directeur d’Ooredoo, Joseph Ged, a déclaré : « La 4G mobile permettra à nos abonnés, dès que les conditions réglementaires seront satisfaites, de profiter de l’Internet mobile ultrarapide avec des retombées positives pour toute l’économie nationale ». J. Ged a ajouté que l'entreprise prévoit également de commencer les tests de la technologie VoLTE (Voice over LTE).
Alors qu’Algérie Télécom (AT) a lancé des services sans fil 4G pour ses abonnés professionnels en mai de l'année dernière, la technologie est jusqu’ici limitée à la transmission de données sans téléphonie et est seulement proposée en mode fixe. Les abonnés peuvent accéder à Internet sans fil en utilisant un routeur fixe et une carte SIM, mais le service est disponible uniquement dans un rayon limité et ne peut pas être utilisé avec un téléphone mobile ou une clé USB portable.
Depuis le lancement du service, AT a travaillé à la modernisation de son réseau, installant plusieurs stations de base dans les wilayas (provinces) du pays. Cinq nouvelles stations ont ainsi été mises en service à Tlemcen mi-juillet, et 10 autres à Ouargla fin septembre, selon les rapports des médias locaux.
Djelloul Boughendja, directeur opérationnel des télécommunications de Tlemcen, a déclaré aux médias en juillet qu’AT prévoit également de lancer des services vocaux 4G.
Les prochaines étapes
Le déploiement de la 4G devrait être une aubaine pour les opérateurs. Comme d'autres marchés émergents, l'Algérie arrive à un point de saturation en termes de téléphonie vocale mobile et les services de données à valeur ajoutée sont considérés comme essentiels pour augmenter le revenu moyen par utilisateur.
Selon la Banque mondiale, 93 % des algériens possèdent un abonnement mobile, contre 132 % au Maroc, 128 % en Tunisie, et 114 % en Egypte, où de nombreuses personnes utilisent plus d'une carte SIM.
La restructuration du secteur pour permettre une plus grande concurrence continue d'être considérée comme un élément clé pour le potentiel de croissance à long terme de l'industrie et les régulateurs indique qu'une nouvelle loi sur les TIC, prévue pour fin 2015 ou début 2016, pourrait inclure des réformes attendues depuis longtemps.
La loi actuelle remonte à août 2000 et est considérée comme obsolète (elle ne mentionne par exemple pas Internet). Un projet de loi sur les TIC a été soumis au parlement en 2013 mais a ensuite été reporté.
« Nous travaillons sur un programme de réglementation qui va favoriser la concurrence. De nouvelles mesures seront prises », a déclaré H. Feraoun en octobre pendant une visite à Béjaia. Le gouvernement a indiqué que de nombreuses options sont étudiées.
Un pas vers la réforme
Le secteur est susceptible de faire l’objet de bouleversements dans les prochains mois. Selon H. Feraoun, il n'est pas question de privatiser AT, car elle doit rester « un domaine stratégique de l'Etat » ; cependant, elle a déclaré aux médias locaux en octobre que le statut de Mobilis comme filiale appartenant exclusivement à AT est reconsidéré, une offre publique de participation de 20 % dans la société, à la Bourse d'Alger, étant toujours envisagée.
Le secteur a déjà connu plusieurs nouvelles réformes en matière de fiscalité. En septembre, le gouvernement a augmenté la TVA sur les données mobiles, la faisant passer de 7 à 17 %, tout en doublant le taux d'imposition sur les revenus de l'opérateur et le faisant ainsi passer à 2 %, ceci dans le but d’accroître les recettes publiques et de compenser la baisse des prix du pétrole.
Algeria eyes telecoms reform
En Français
After the relatively late launch of 3G services in 2013, Algeria is now looking to accelerate its rollout of 4G LTE, with a successful speed test conducted earlier this year and a series of base stations being constructed across the country.
The new minister for the post office and ICT, Houda Imane Feraoun, confirmed to local media in late August that the government hopes to see mobile 4G launched in the coming months, with the final draft of the request for tender being evaluated by the sector regulator, the Regulatory Authority for Telecommunications and Postal Services, and a call for tenders expected early next year.
“Algeria has succeeded in improving its internet network to a significant degree, despite its late entry and lack of a clear ICT strategy,” she told media in late July, emphasising the crucial role played by the deployment of fibre-optic cables throughout the country, which has helped to modernise ICT infrastructure.
4G on the way
In late May Ooredoo Algeria – which, along with Algérie Télécom’s Mobilis and Djezzy, is one of the country’s three mobile operators – announced a successful 4G test, which achieved downlink speeds of over 300 Mbps and uplink speeds of 50 Mbps.
Speaking to local media, the company’s director, Joseph Ged, said, “As soon as the regulatory conditions are met, 4G mobile will allow our subscribers to benefit from ultra high-speed mobile internet, with positive knock-on benefits for the national economy.” The company also plans to begin tests on voice over LTE services, Ged added.
While AT launched wireless 4G services to business subscribers in May of last year, the technology was limited to data transmission with no telephony component, and was only offered in fixed mode. Subscribers can access wireless internet using a fixed router and a SIM card, but the service is only available within a limited radius and cannot be used with a mobile handset or portable USB key.
Since the service was launched, AT has been working to modernise its network, building a series of base stations in wilayas (provinces) across the country. Five new base states were opened in Tlemcen in mid-July, with another 10 opened in Ouargla in late September, according to local media reports.
Djelloul Boughendja, operational director of telecoms in Tlemcen, told media in July that AT also plans to launch 4G voice services.
Next steps
The rollout of 4G is likely to be a boon for operators. As in other emerging markets, Algeria is approaching a saturation point in terms of mobile voice, with value-added data services seen as the key to boosting average revenue per user.
According to the World Bank, 93% of Algerians have mobile subscriptions, compared to 132% in Morocco, 128% in Tunisia, and 114% in Egypt – where many people use more than one SIM card.
Restructuring the sector to allow for greater competition continues to be seen as key to the industry’s long-term growth potential, with regulators signalling that a new ICT law, expected in late 2015 or early 2016, could include long-awaited reforms.
The current law dates to August 2000 and is widely seen as outdated – for example, it does not mention the internet. While a previous draft ICT law was submitted to parliament in 2013, it was postponed later that year.
“We are working on a regulatory plan that will open up competition. There are new measures that will be taken,” Feraoun said during a visit to Béjaia in October. The government has indicated that a wide variety of options are on the table.
Reform-oriented
The sector is likely to see a bit of an ownership shake-up in the coming months. According to Feraoun, there is no question of AT being privatised, as it must remain “a strategic domain of the state”; however, she told local media in October that Mobilis’ status as a wholly owned subsidiary of AT is under review, with an initial public offer of a 20% stake in the brand on the Algiers Stock Exchange still being considered.
The sector has already seen some new reforms in terms of taxation. In September the government increased the value-added tax on mobile data from 7% to 17%, while also doubling the tax rate on operator revenues to 2%, in a bid to bolster government revenues in the face of weaker oil prices.
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