In English
Le maintien des prix du pétrole à un niveau faible a donné lieu à une baisse de la note de crédit du Gabon. Cependant le Gouvernement gabonais continue de prendre des mesures afin d'améliorer ses finances publiques et renforcer ses amortisseurs économiques.
Malgré cette baisse, le déficit public du pays devrait rester relativement stable et de par la volonté du gouvernement à réduire davantage les dépenses discrétionnaires, il est anticipé que la dette publique atteigne son point d'apogée l'année prochaine.
Les prévisions font l'état de niveaux de croissance sains pour le reste de l'année, avec davantage de dynamisme à l'horizon, en partie grâce aux efforts de diversification déployés et à la baisse des taux d’intérêts.
La note de crédit en chute
Début août, l'agence de notation Standard & Poor’s (S&P) a dégradé la perspective du pays de stable à négative et a confirmé sa note souveraine à court terme et à long terme ; B+ et B respectivement.
Ce changement intervient à la suite d'une décision de l'agence de notation Fitch dégradant la note d' émetteur à long terme de devises étrangères et locale de BB- à B+ après avoir révisé, au mois de décembre, la perspective de stable à négative.
Parmi les facteurs mentionnés par S&P pour expliquer ce changement de perspective figurent les arriérés de paiement du gouvernement gabonais lors de la première moitié de l'année. Malgré cette dégradation, l'agence de notation a indiqué que les retards de paiement ont tous été réglés dans un délai de 30 jours, et qu'ils étaient le résultat non pas d'une incapacité ou d'une réticence d’effectuer le paiement mais plutôt de problèmes de coordination. En outre, le Gabon avait mis en place des mesures concrètes qui permettent d'assurer que cette même situation ne se répète.
S&P estime le déficit fiscal au maximum à 2 % du PIB cette année avec une dette publique atteignant les 38% du PIB. La perspective de S&P est légèrement moins optimiste que celle du FMI, qui prévoit une dette publique atteignant les 34,4 % du PIB – contre 27,7 % en 2014 − avec un pic l'année prochaine qui devrait par la suite enregistrer une tendance graduelle à la baisse.
Lutte contre la baisse des prix du pétrole
Les revenus du pétrole constituant la moitié des recettes du gouvernement, la baisse des prix du pétrole internationaux est un déterminant important de la détérioration financière au Gabon. Ancien membre de L'OPEP, le Gabon produit environ 230 000 barils par jour mais la baisse progressive de la production locale accompagnée par les récentes grèves qui touchent le secteur pétrolier (y compris la paralysie que le secteur a connu en décembre 2014) ne font qu'exacerber la situation.
Pour pallier à l'impact de la baisse des prix, le gouvernement a réduit les dépenses en capital et plus tard dans l'année, il envisage de réduire les subventions, y compris les mécanismes de soutien des prix du carburant. Au mois d'avril, Moody’s a indiqué que, confronté à la baisse des prix du pétrole, le Gabon a mis en place des "amortisseurs fiscaux" en édictant au mois d'avril une nouvelle loi budgétaire. “Si les prix du pétrole baissent de façon considérable et passent en dessous des niveaux des prévisions, le gouvernement peut réduire de nouveau les dépenses en capital discrétionnaire”, a annoncé l'agence de notation. “Moody's prévois que le gouvernement gabonais enregistre un déficit fiscal en 2015 − avec un déficit brut atteignant un pic de 39 % du PIB ou un déficit net de 26 % en 2015 − cependant ces chiffres demeurent proche de ceux des pairs du Gabon”.
Les autorités monétaires régionales travaillent durement afin de stimuler la croissance économique dans la région. Au mois de juillet, le gouverneur de la banque centrale des six Etats de l'Afrique Centrale, a abaissé ses taux d’intérêts de 50 points de base pour arriver à un taux de 2,45 % et a souligné le rétrécissement des perspectives de croissance régionale du fait de la baisse des prix du pétrole et d'une réduction des pressions inflationnistes dans la région.
Atteindre la stabilité par la diversification
Même dans un environnement marqué par la dégradation des notations, les efforts renouvelés de diversification ont permis de minimiser l'impact de la baisse des prix du pétrole. Selon les prévisions de S&P, dans les trois années à venir la croissance annuelle moyenne du PIB réel dépassera les 4 %. Le FMI de son côté, prévoit une croissance encore plus forte, de 4,4% avec des taux moyens atteignant les 5,6 % en 2018.
Dans un rapport publié par le FMI en début d'année, l'objectif du Gabon de se libérer de sa dépendance à l'égard du pétrole était salué et désigné comme “plus pertinent que jamais” dans un contexte économique où la croissance du PIB réel a atteint les 6% dans les quatre dernières années grâce en partie au lancement en 2010 de l’ambitieux Plan Stratégique du Gabon Émergent. Le fonds a souligné l'importance d'améliorer le niveau et la qualité des infrastructures locales et de renforcer le capital humain. Le fonds a également souligné qu'il est important de développer des joint-ventures avec des sociétés étrangères pour investir dans le développement des ressources naturelles non-pétrolières, telles que le bois, les minéraux et les produits agricoles.
Gabon looks to diversification to overcome negative credit ratings
En Français
Although the continuation of low oil prices has led to a recent downgrade in its credit rating, Gabon’s government is taking a number of steps to improve its public finances and economic buffers.
Despite the downgrade, the country’s fiscal deficit is forecast to remain relatively contained, and public debt is expected to reach a peak next year as the government seeks to further reduce discretionary spending.
Healthy growth levels are anticipated for the remainder of the year, with further momentum on the horizon thanks in part to ongoing diversification efforts and interest rate cuts.
Credit-rating downgrades
In early August, ratings agency Standard & Poor’s (S&P) revised its outlook for the nation from stable to negative while affirming its long- and short-term sovereign ratings at B+ and B, respectively.
The move follows a decision in May by fellow rating agency Fitch to downgrade the country’s long-term foreign and local currency issuer default ratings from BB- to B+, after downgrading the outlook from stable to negative in December.
Amongst the factors cited by S&P for the change in its outlook were arrears in government debt repayments registered during the first half of the year. Despite the downgrade, the ratings agency reported that delays were all cleared within 30 days, and were generally caused by coordination issues rather than an inability or unwillingness to repay. In addition, Gabon had taken concrete measures to avoid a repeat of the situation.
S&P estimates the fiscal deficit to peak at 2% of GDP this year, with public debt reaching 38% of GDP. S&P’s outlook is slightly less optimistic than the IMF, which forecasts public debt at 34.4% of GDP – from 27.7% in 2014 − with levels expected to peak next year before a gradual decline.
Fighting against falling oil prices
With oil revenues traditionally accounting for more than half of government receipts, the decline in international oil prices has played a major role in Gabon’s financial deterioration. A former OPEC member, Gabon pumps roughly 230,000 barrels per day, but gradual declines in local production, along with recent oil-sector strikes (including an industry-wide stoppage in December 2014) have only served to exacerbate the problem.
To cushion the impact of declining prices, the government has reduced capital expenditures and intends to cut subsidies, including fuel price support mechanisms, later this year. In April, Moody’s noted that Gabon had established “fiscal buffers” in the face of declining oil prices following a new budgetary law passed in April. “If oil prices fall substantially below forecast levels, the government could still make further cuts to discretionary capital spending,” said the ratings agency. “Although Moody's expects the government to post a fiscal deficit in 2015 − with its debt peaking at 39% of GDP in 2015 on a gross basis, or 26% on a net basis − these figures remain in line with Gabon's peers”.
Regional monetary authorities are also hard at work to stimulate economic growth in the region. In July, the governor of the central bank of the six-nation Central African States cut its interest rate by 50 basis points to 2.45%, citing reduced regional growth prospects due to declining oil prices and a reduction in regional inflationary pressures.
Stability through diversification
Even in the face of ratings downgrades, renewed diversification efforts have helped minimise the impact of low oil prices. S&P forecasts average annual real GDP growth to exceed 4% over the next three years, while the IMF predicts even stronger growth of 4.4% this year, with levels averaging around 5.6% through to 2018.
In a report published by the IMF earlier this year, Gabon’s plan to diversify away from its dependence on oil was hailed as “more relevant than ever” with real GDP growth averaging about 6% in the last four years thanks in part to the launch of the ambitious Plan Stratégique Gabon Emergent (Gabon Emergent Strategic Development Plan) in 2010. The fund highlighted the importance of upgrading the level and quality of local infrastructure and human capital. It also noted the value of continuing to establish joint ventures with foreign firms for development of non-oil natural resources including timber, minerals and agricultural products.
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