La Bourse d'Algérie en quête de nouvelles introductions

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Divers projets de cession de 20 % d'actions dans huit entreprises publiques algériennes, notamment de grandes institutions financières et l'un des trois opérateurs de téléphonie mobile du pays, devraient se concrétiser dans le courant de l'année, et donner ainsi une nouvelle impulsion à la Bourse algérienne.

La privatisation partielle de sociétés financées par le gouvernement s'inscrit dans le cadre d'une stratégie nationale visant à encourager les investissements et les cotations à la Bourse d’Alger, restée sous-développée depuis son ouverture en 1998. La direction de la Bourse espère enregistrer 45 nouvelles cotations au cours des cinq années à venir, dans l'optique d'accroître la capitalisation boursière pour atteindre la barre des 10 milliards de dollars.

L'introduction en Bourse d'entreprises financées par le gouvernement devrait jouer un rôle déterminant dans le projet d'expansion, à l'instar des efforts de modernisation actuellement déployés, ainsi que d'autres initiatives, telles que la possible levée des restrictions qui empêchent à l'heure actuelle les investissements étrangers dans les Bourses locales.  

Un projet d'expansion

Quatre sociétés seulement, dont la capitalisation boursière combinée s'élève à près de 14 milliards de dinars algériens (129 millions d'euros), sont actuellement cotées sur le marché des actions de la Bourse d’Alger. Ce faible niveau d'activité s'explique en grande partie par la nature des entreprises nationales algériennes, essentiellement de grandes sociétés financées par le gouvernement, dirigées par la compagnie pétrolière et gazière publique Sonatrach, et de petites entreprises familiales. Quelques grands conglomérats privés, tels que Cevital, font néanmoins exception à la règle.

Les huit sociétés visées pour une introduction en Bourse sont la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (CAAR), une compagnie d'assurance publique qui détenait en 2012 une part de marché dommages de près de 17 %, le Crédit populaire d'Algérie (CPA), la troisième banque du pays en termes d'actifs, et l'exploitant minier Cosider Carrières, filiale de la société de travaux publics Cosider, détenue par l'État.

L'Entreprise nationale des aménagements hydrauliques, spécialisée dans l'approvisionnement en eau et l'assainissement, figure également sur la liste, ainsi que trois cimenteries détenues par le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA), une société holding publique, et Algérie Télécom Mobile, mieux connu sous son nom commercial Mobilis. Mobilis, filiale du groupe public Algérie Telecom, est le second opérateur de téléphonie mobile du pays en nombre d'abonnés, avec une part de marché de 31.5 % en 2013. Ces entreprises ont principalement été sélectionnées pour leur bonne santé financière.

Yazid Benmouhoub, directeur de la Bourse d’Alger, a déclaré fin avril que ces entreprises devraient recevoir avant la fin de l'année une licence les autorisant à faire leur entrée en Bourse.  

Point de départ

Alors que la perspective des nouvelles introductions en Bourse se rapproche, le gouvernement s'efforce d'apaiser les inquiétudes quant à ses projets de cession de participations dans ses entreprises, perçus comme une privatisation (un sujet politiquement litigieux en Algérie), alors que les sociétés devraient rester détenues majoritairement par l'État.

Les rapports publiés par les médias locaux laissent en effet suggérer que les autorités souhaitent cibler davantage de sociétés publiques pour des cessions partielles. En avril, M. Benmouhoub a déclaré que le premier des trois opérateurs de téléphonie mobile du pays, Orascom Telecom Algérie (OTA), dont l'État a récemment fait l'acquisition, pourrait aussi être candidat à une introduction en Bourse. Mieux connu sous le nom de Djezzy, OTA totalisait en 2013 44.5 % de parts de marché. Le fonds souverain du pays, le Fonds national d'investissement, a acquis mi-avril une participation de 51 % dans l'opérateur pour un montant de 2.6 milliards de dollars, au terme de négociations prolongées avec Vimpelcom, actionnaire majoritaire.  

Structures de soutien

Si les efforts d'expansion de la Bourse commencent à gagner en vigueur, les autorités doivent encore amender les réglementations régissant la banque centrale, qui ne permettent pas aux investisseurs étrangers de rapatrier les dividendes, et les empêchent ainsi d'investir dans les Bourses locales. D'après les médias locaux, M. Benmouhoub aurait déclaré au mois de novembre que la révision de ces réglementations était en cours de préparation, mais ce n'est pas la première fois que les médias relaient une telle déclaration.

Néanmoins, de par son système financier, caractérisé par un niveau élevé de liquidités excédentaires (fait rare en Afrique du Nord), l'Algérie occupe une position fiscale confortable, et ne devrait pas être entravée par les restrictions actuelles. Les actions devraient rencontrer un vif succès auprès des institutions financières locales, et des citoyens fortunés ayant peu d'opportunités d'investir localement.

La Bourse d'Alger fait par ailleurs l'objet d'un profond remaniement qui, comme l'espèrent les autorités, devrait appuyer les efforts récemment déployés pour favoriser la croissance. Après avoir lancé en 2012 un programme de modernisation avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Bourse d'Alger a signé fin novembre un accord de coopération avec Euronext, qui permettra à l'Algérie de bénéficier de l'expertise de la Bourse pan-européenne. Des plans visant à mettre en place des initiatives similaires avec d'autres Bourses, notamment la Bourse de Tunis, devraient encore renforcer l'institution, alors que les prochaines introductions en Bourse sont de plus en plus attendues.


 

Algeria’s stock exchange eyes new listings

En Français

  Plans to offer a 20% stake in eight of Algeria’s state-owned firms – including prominent financial institutions and one of the country’s three mobile phone network operators – are expected to take a key step forward later this year, representing a significant shot in the arm to the stock exchange.

The partial privatisation of government-backed companies forms part of a national drive to boost investment and listings at the Bourse d’Alger, which has remained under-developed since its launch in 1998. The exchange’s management is targeting 45 new listings over the next five years, as it looks to increase the bourse’s market capitalisation to $10bn.

Initial public offerings (IPOs) of government-backed businesses are expected to play a major part in the expansion drive, alongside ongoing modernisation efforts, and other initiatives, such as the possible lifting of restrictions that currently prevent foreigners from investing in local stocks.  

Seeking expansion

Just four companies, with a combined market capitalisation of around AD14bn (€129m), are currently listed on the Bourse d’Alger’s equity exchange. The low level of activity stems largely from the nature of Algeria’s domestic corporates, which are largely characterised by a combination of major government-backed enterprises, led by state oil and gas firm Sonatrach, and small, family-run businesses. A handful of larger private conglomerates, such as the privately-owned Cevital, are generally the exception to the rule.

The eight companies earmarked for listing are state-owned insurance firm Compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance (CAAR), which had a 2012 non-life market share of around 17%; Crédit Populaire d’Algérie (CPA), the country’s third-largest Algerian bank by assets; and quarry operator Cosider Carrières, a unit of state-owned construction and public works firm, Cosider.

The water and sanitation firm, Entreprise Nationale des Aménagements Hydrauliques, is also on the list, alongside three cement factories belonging to state-owned cement holding firm Groupe Industriel des Ciments d’Algérie (GICA) and Algérie Télécom Mobile, better known by its brand name, Mobilis. An affiliate of the state-backed Algérie Telecom, Mobilis is the country’s second-largest mobile phone network operator by subscribers, with a 2013 market share of 31.5%. The firms were selected primarily for their healthy financial position.

Yazid Benmouhoub, Bourse d’Alger’s director, said in late April that the companies should receive a licence enabling them to list before the end of the year.  

Starting point

With the prospect of new IPOs edging closer, the government has been keen to allay concerns that its plans to sell stakes in its firms amount to privatisation – a politically contentious issue in Algeria – with the firms set to remain majority-owned by the state.

Indeed, local media reports suggest that the authorities are keen to target more state firms for partial sales. In April, Benmouhoub, said that the largest of the country’s three mobile phone operators, Orascom Telecom Algérie (OTA), which was recently acquired by the state, could be another possible IPO candidate.

Better known as Djezzy, OTA had a market share of 44.5% in 2013. The country’s sovereign wealth fund, the National Investment Fund, acquired a 51% stake in the operator in mid-April for $2.6bn, following protracted negotiations with majority-owned Vimpelcom.  

Support structures

While the bourse’s expansion efforts are gathering strength, the authorities have yet to change the regulations governing the central bank that does not allow foreigners to repatriate share dividends, effectively barring them from investing in local stocks. Local media reports in November quoted Benmouhoub as saying that preparations to amend the rules were in the pipeline, although there have been news stories in the past making similar claims.

However, with a financial system characterised by high levels of excess liquidity – a rarity in the North African region – Algeria has a comfortable fiscal position and is unlikely to find its current restrictions a hindrance. The stocks are expected to prove particularly popular with local financial institutions and wealthy individuals with limited opportunities to invest funds locally.

The Bourse d’Alger is also in the midst of a major overhaul, which the authorities hope will support new efforts to drive growth. Having launched a UNDP-backed modernisation programme in 2012, the Bourse d’Alger last November also signed a cooperation agreement with Euronext, which will see Algeria benefit from the pan-European exchange’s expertise. Plans to roll out similar initiatives with other exchanges, including the Tunis bourse, should further strengthen the institution, as anticipation about the country’s forthcoming IPOs begins to rise.

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