In English
Dans le cadre de son projet d’amélioration de la connectivité numérique, le Gabon a annoncé que les travaux d’interconnexion par fibre optique du Congo au Gabon devraient s’achever au mois de juin.
L'installation du câble de 1 075 km de long, qui est clé dans le développement de l'Internet mobile et de couverture haut débit fixe au Gabon, était terminée à 70% en mars, selon les médias locaux.
Ce câble sera l'artère principale de fibre optique du pays et fait partie intégrante de la stratégie de développement à long terme du gouvernement, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), qui a pour objectif de diversifier et de renforcer l'économie, tout en créant davantage de croissance inclusive.
Le PSGE vise notamment à améliorer l'accès à Internet, en particulier dans les zones rurales, à accélérer le débit d'Internet et à construire un réseau fibre optique de base pour le pays.
Indicateurs de connectivité
La connectivité Internet internationale du Gabon a été multipliée par huit ces trois dernières années, alors que le taux national de pénétration des services Internet s'élève à 86%, selon Pastor Ngoua N'neme, ministre de l'Economie Numérique et de la Poste, contre 19,6% au Ghana et environ 24% en Algérie.
La pénétration mobile a quant à elle atteint les 193%, même si le taux de pénétration des utilisateurs uniques est probablement plus bas étant donné l'habitude dans le pays de posséder plus d'une carte SIM.
Le fort taux d'urbanisation du Gabon, avec plus de la moitié de la population vivant dans les villes de Libreville et Port-Gentil, a contribué au développement fulgurant d'Internet. Cependant, les zones rurales sont traditionnellement beaucoup moins connectées et la connectivité du dernier kilomètre reste coûteuse.
Liaisons régionales
Le câble de fibre optique Gabon-Congo devrait améliorer l'accès de l'utilisateur final dans des régions plus reculées en stimulant la capacité de données mobiles du pays ; une alternative abordable et plus facile à mettre en place que l'installation d'infrastructures fixes dans des régions faiblement peuplées et particulièrement boisées.
La liaison, dont le tracé suit largement le Transgabonais, la voie ferrée qui traverse le pays d'est en ouest, devrait permettre aux fournisseurs de services Internet et aux opérateurs télécoms de stimuler la connectivité nationale et de déployer des services 3G et 4G dans les provinces de l'Estuaire, du Moyen-Ogooué, du Haut-Ogooué, de l'Ogooué-Lolo et de l'Ogooué-Ivindo. L’objectif final est de connecter cette nouvelle liaison au câble de fibre optique sous-marin ACE (Africa Coast to Europe) existant, long de 17 000 km, afin de couvrir les neufs chefs-lieux des provinces du pays.
« Le développement de la fibre optique au Gabon servira de relais de croissance dans les régions reculées et permettra le développement d'une large gamme d'activités économiques dans le cadre du PSGE », déclare Kevin Yan, Directeur Général de Huawei Gabon, à OBG.
La construction de la liaison fibre optique Gabon-Congo est prévue en cinq phases et fait partie du programme Central African Backbone (CAB) qui englobe plusieurs projets pour un montant total de 215 millions de dollars et vise à relier le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République démocratique du Congo, le Congo, et São Tomé et Príncipe d'ici fin 2019.
Le coût total de ce projet transfrontalier, réalisé par China Communications Service International, est estimé à 109 millions de dollars et financé par la Banque mondiale avec des prêts à hauteur de 58 millions de dollars, et par d'autres contributeurs tels que la Banque africaine de développement, des gouvernements locaux et des partenaires privés.
En outre, le réseau actuel du Gabon est déjà connecté au câble sous-marin de l'Atlantique sud 3/Afrique de l'Ouest, qui relie les pays d'Afrique de l'Ouest à l'Europe et a été mis en place en 2002, et au câble ACE, qui s'étend de la France à l'Afrique du Sud et a permis de multiplier par quatre la capacité à haut débit du pays, pour atteindre les 4,9 Gb/s.
« L’introduction du câble de fibre-optique ACE, ainsi que l’investissement national en termes de capacité de fibre optique et de dorsale hertzienne, et de réseau mobile 3G et 4G, a permis d’accroître l’accessibilité à un coût abordable », déclare à OBG James Wilde, directeur financier d’Airtel. « C’est particulièrement important pour les familles aux revenus les plus modestes et les petites entreprises dans l’arrière-pays. Le résultat net est une amélioration du service et l’accès à l’information, ce qui favorise à son tour l’éducation et la diversification ».
Economie numérique
Une connectivité accrue devrait également engendrer des bénéfices économiques. Une augmentation de 10% de capacité à haut débit devrait générer une hausse de 1,3 point de pourcentage de croissance du PIB, selon l'Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF), qui supervise la transition numérique du Gabon.
Le secteur TIC, qui emploie plus de 12 000 personnes, contribue déjà à environ 5% du PIB, avec un chiffre d'affaires de 293 milliards de francs CFA (447 millions d’euros) en 2014, selon N'neme.
« Le déploiement de la 4G donne au Gabon un fort avantage concurrentiel parmi les membres de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale, tout comme le revenu moyen par utilisateur du pays, qui est entre trois et quatre fois plus élevé que d'autres pays de la région », précise Kevin Yan à OBG.
Gabon’s new fibre link to increase connectivity
En Français
As part of the country’s push to improve digital connectivity, Gabon announced it was on track to complete a fibre-optic cable link with the Republic of Congo in June.
The 1075-km cable, which is central to the expansion of both mobile internet and fixed-line broadband coverage in Gabon, was already more than 70% complete as of March, according to local media reports.
The cable will serve as the country’s main fibre-optic artery and is itself part of the government’s long-term development strategy, the Emerging Gabon Strategic Plan (Plan Stratégique Gabon Emergent, PSGE), which seeks to diversify and strengthen the economy, and create more inclusive growth.
Among others benchmarks, the PSGE targets improved access to the internet, particularly in rural areas, increased internet speed and construction of a national fibre-optic backbone.
Connectivity metrics
Gabon’s international internet connectivity has increased eight-fold in the last three years, while domestic internet penetration stands at 86%, according to Pastor Ngoua N’neme, minister of digital economy and the post, compared to 19.6% in Ghana and around 24% in Algeria.
Mobile penetration, meanwhile, has reached 193%, though the penetration of unique users is likely lower given the common practice of owning more than one SIM card.
Gabon’s high rate of urbanisation, with over half of the population living in the cities of Libreville and Port-Gentil, has contributed to high take up of internet; however, rural areas have traditionally had far less access, and last-mile connectivity remains costly.
Regional links
The Gabon-Congo fibre-optic cable should go some way toward improving end-user access in more remote regions by boosting domestic mobile data capacity – an affordable and easier alternative to laying fixed-line infrastructure in the sparsely populated and densely forested countryside.
The link, which largely follows the Transgabonais railway running from east to west, should enable both internet service providers and telcos to boost domestic connectivity and roll out 3G and 4G services in the provinces of Estuaire, Moyen-Ogooué, Haut-Ogooué, Ogooué-Lolo and Ogooué-Inindo. Plans to eventually link the cable with the existing 17,000-km Africa Coast to Europe (ACE) fibre-optic cable should expand coverage to all nine provincial capitals.
“The development of fibre optic in Gabon will serve as a growth catalyst in remote areas and enable the development of a vast array of economic activities within the framework of the PSGE,” Kevin Yan, general manager of Huawei Gabon, told OBG.
The Gabon-Congo fibre-optic link is being built in five phases and is part of the broader $215m Central African Backbone (CAB) programme, which aims to link Gabon, Cameroon, the Central African Republic, Chad, the Democratic Republic of the Congo, the Republic of Congo, and São Tomé and Príncipe by the end of 2019.
The total cost of the cross-border project, which is being built by China Communications Service International, is estimated at $109m, with the World Bank contributing $58m worth of loans and supplemental financing provided by the African Development Bank, local governments and private partners.
In addition, Gabon is connected to the South Atlantic 3/West Africa Submarine Cable, which links West African countries to Europe and has been in place since 2002, and the ACE cable, which stretches from France to South Africa and has helped to quadruple national broadband capacity to 4.9 Gbps.
“The introduction of the ACE fibre-optic cable – along with domestic investment in fibre and microwave backbone capacity, and 3G and 4G wireless – has expanded access at affordable prices,” James Wilde, CFO of Airtel, told OBG. “This is particularly important for lower-income families and small businesses up country. The net result is improved service and access to information, which in turn aids education and diversification.”
Digital economy
Greater connectivity is also expected to garner economic benefits. A 10% increase in bandwidth capacity should generate a 1.3 percentage-point increase in GDP growth, according to the National Agency for Digital Infrastructure and Frequencies (Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences, ANINF), which is overseeing Gabon’s digital transition.
The ICT sector, which employs more than 12,000 workers, already contributes around 5% to GDP, with turnover of CFA293bn (€447m) in 2014, according to N’neme.
“The implementation of 4G gives Gabon a strong competitive edge among members of the Central Africa Economic and Monetary Community, as does the country’s average revenue per user, which is between three and four times higher than other countries in the region,” Yan told OBG.
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