In English
Le soutien financier de la Chine, constitué d’investissement privé et de prêts préférentiels, devrait aider le Gabon à mettre en place une série de projets dans le domaine des infrastructures au cours des années à venir.
Une visite d’Etat de quatre jours du Président Ali Bongo Ondimba dans la grande puissance asiatique début décembre s’est soldée par la signature de plusieurs accords de partenariats entre les deux pays, qui prévoient notamment des prêts à destination de grands projets routiers.
Les financements obtenus lors de la visite d’Etat de décembre – au cours de laquelle le chef d’Etat gabonais a rencontré le Premier Ministre chinois Li Keqiang et le Président Xi Jinping – seront affectés à divers projets d’infrastructure, parmi lesquels on peut par exemple citer une voie de contournement de l’aéroport de Libreville d’une longueur de 11 km. La construction de la route, qui devrait être achevée d’ici la fin 2017, sera assurée par le groupe chinois China Road and Bridge Corporation (CRBC).
S’exprimant dans les médias chinois suite à la signature des accords de financement, le Vice-Ministre chinois des Affaires Etrangères, Zhang Ming, a déclaré que le pays allait apporter un important soutien financier au développement des infrastructures gabonaises.
Un rôle croissant pour la grande puissance asiatique
La Chine, qui est également le plus grand partenaire du Gabon en matière d’exportations et le deuxième partenaire commercial du Gabon, joue déjà un rôle important dans le financement des travaux publics du pays d’Afrique Centrale.
Des projets qui incluent notamment une route de 93,7 km reliant Port-Gentil à Omboué, dont l’objectif est d’accroître la connectivité de la deuxième ville du Gabon, Port-Gentil. A eux deux, les ports d’Owendo, situé à 15 km au sud de Libreville, et de Port-Gentil, sont responsables de près de 90% du commerce international du Gabon.
Le projet, dont la date de livraison est prévue pour fin 2017, est mené par la CRBC, en collaboration avec le groupe allemand Gauff Enginerring, spécialisé dans le développement de projets d’infrastructure.
Ce dernier sera en grande partie financé par un prêt de 342 milliards de francs CFA (521,4 millions d’euros) de la Banque d’Import-Export de Chine, d’une durée de 20 ans, auquel s’ajoute une contribution de l’Etat gabonais de 17 milliards de francs CFA (25,9 millions d’euros), selon les médias locaux.
Axes clés
Si le projet de Port-Gentil constitue sans doute le plus important projet routier dans lequel la Chine est engagée au Gabon, il est loin d’être le seul à avoir été entrepris au cours des dernières années.
Par exemple, afin d’améliorer la connectivité de la région de Bélinga, qui abrite d’importantes ressources minérales, l’Etat a lancé un projet de bitumage d’un tronçon routier de 98 km entre Ovan et Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo en 2012. D’un coût de 120 millions d’euros, la route permettra de mieux relier la gare de Booué, facilitant ainsi le transport de minéraux hors de la région vers le Port d’Owendo. La China First Highway Engineering Company est chargée des travaux, qui devraient être achevés d’ici fin 2017.
En 2013, le groupe chinois Sinohydro a décroché le contrat de construction de la route reliant Bakouma à Moanda au sud-est du Gabon, suite à la construction en quatre ans de l’axe routier Leyou- Lastourville. Initialement confié à l’entreprise gabonaise SOCOBA il y a 20 ans, le projet avait été mis en suspens et seuls 30 des 75 km prévus avaient été réalisés.
Ces aménagements routiers s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie d’investissement plus vaste de la part de la Chine dans le BTP gabonais, Pékin finançant toute une série de projets tels que la construction du Sénat en 2005 ; le barrage hydroélectrique de Grand Poubara, estimé à 292 millions d’euros ; et le Stade de l’Amitié Sino-Gabonaise, construit pour la Coupe d’Afrique des Nations de football 2012, et qui a nécessité un financement de 46 millions d’euros.
Une stratégie d’envergure
La participation de la Chine à ces projets intervient à l’heure où le pays entend affecter des milliards d’euros de financement à des projets clés dans les domaines des transports et de l’énergie au Gabon afin de réduire les coûts afférents à la conduite des affaires et surtout afin de soutenir les efforts de diversification du pays.
Le Gabon vise toute une série de projets destinés à accroître la compétitivité de son secteur logistique et à encourager le développement des régions isolées du pays. Doté d’un budget de 5900 milliards de francs CFA (9 milliards d’euros), le Schéma Directeur National d’Infrastructure (SDNI), lancé en 2012, définit la stratégie du pays et prévoit une enveloppe de 1760 milliards de francs CFA (2,7 milliards d’euros) pour des projets dont la réalisation est prévue jusqu’à 2018.
Les 21 grands projets d’infrastructures détaillés dans le SDNI ont toutefois progressé de manière sporadique, le contexte de prix mondiaux du pétrole en berne entrainant de sérieuses contraintes budgétaires. En 2015, les recettes pétrolières du pays ont chuté de 40%, avec à la clé un taux de croissance divisé par plus de deux en glissement annuel et un gouvernement aux prises avec un déficit budgétaire pour la première fois depuis 1998. Le déficit croissant des finances publiques confère donc davantage d’importance aux partenariats extérieurs, tel que celui que le pays entretient avec la Chine, pour ce qui est de la réalisation du programme de développement des infrastructures de l’Etat.
China backs Gabon’s transport infrastructure
En Français
Financial support from China in the form of private investment and preferential loans is expected to help Gabon mobilise a raft of transport infrastructure projects over the coming years.
A four-day, high-profile state visit by President Ali Bongo Ondimba to the Asian powerhouse in early December led to the inking of several partnerships between the two countries, including loan agreements for major road projects.
Funding secured during December’s state visit – which saw the Gabonese head of state meet with Li Keqiang, China’s premier, and President Xi Jinping – will finance a variety of infrastructure projects, including an 11-km perimeter highway project earmarked for Libreville, for example. The road, which is scheduled for completion by the end of 2017, will be built by China Road and Bridge Corporation (CRBC).
Commenting after the signing of the loan agreements, China’s vice-foreign minister, Zhang Ming, told local media that the country is set to become a major provider of financial support for Gabon’s infrastructure roll out.
Expanding role for Asian powerhouse
China, which also serves as Gabon’s largest export partner and second-largest trade partner overall, already plays a significant role in underwriting the Central African country’s public works.
One such project is the 93.7-km Port-Gentil-Omboué road, which aims to boost the connectivity of Gabon’s second city of Port-Gentil. Together with the Port of Owendo, which lies 15 km south of Libreville, Port-Gentil is responsible for nearly 90% of Gabon’s international trade.
The project, slated for completion by the end of 2017, is being carried out by CRBC, in collaboration with the German infrastructure development firm Gauff Engineering.
A 20-year, CFA342bn (€521.4m) loan from the Export-Import Bank of China will fund the bulk of the project, with the Gabonese government contributing an additional CFA17bn (€25.9m), according to local press reports.
Key corridors
The Port-Gentil project is perhaps the highest-profile road project China is involved with in Gabon, but it is far from the only one to be undertaken in the last few years.
In an attempt to improve connectivity in the mineral-rich Bélinga region, for example, the government launched a project to pave a 98-km road between Ovan and Makokou in the province of Ogooué-Ivindo in 2012. The €120m road will improve links to the train station in Booué and therefore ease the transportation of minerals out of the region to the Port of Owendo. China First Highway Engineering Company is responsible for construction, which is due to be finished by the end of 2017.
In 2013 Chinese group Sinohydro was awarded the construction contract for the road between Bakoumba and Moanda in the south-east of Gabon, having completed a 98-km road section between Leyou and Lastourville in four years. Initially entrusted to domestic firm SOCOBA 20 years ago, the project had been kept on hold, with only 30 km of 75 km built.
The road upgrades have been part of a wider wave of Chinese support for Gabonese construction activity, with Beijing financing a range of projects, such as the construction of the Senate in 2005; the Grand Poubara hydroelectric dam, worth an estimated €292m; and the €46m Stadium of Sino-Gabonese Friendship, which was built for the 2012 Africa Cup of Nations football tournament.
Grand plan
China’s involvement in these projects comes as the country is looking to channel billions of euros worth of funding into key transport and energy infrastructure in Gabon to help reduce the costs of doing business and, more importantly, bolster diversification efforts.
Gabon is targeting a raft of projects aimed at boosting competitiveness across its logistics sector and galvanising development in remote areas of the country. Issued in 2012, the CFA5.9trn (€9bn) National Infrastructure Master Plan (Schéma Directeur National d’Infrastructure, SDNI) mapped out the country’s vision, with CFA1.76trn (€2.7bn) pledged for initiatives scheduled up to 2018.
However, progress on the 21 major infrastructure projects detailed in the SDNI has been sporadic, with sustained low global oil prices resulting in significant budgetary constraints. The 40% fall in oil receipts in 2015 brought the country’s growth rate down by more than half year-on-year, and led to the government grappling with a budget deficit for the first time since 1998. The rising gap in domestic finances makes external partnerships, like those with China, more important to realising the government’s infrastructure plans.
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