Maroc : Dynamiser les marchés

Les marchés financiers marocains ont globalement connu un répit en 2011, malgré la bonne performance et les perspectives prometteuses de certaines sociétés clés dans les domaines bancaire et immobilier, deux piliers de l’économie marocaine. Toutefois, de nombreux acteurs du secteur minier et autres sont allés à contre-courant de la tendance et un certain nombre d’accords importants planifiés devraient stimuler les marchés au cours de l’année à venir.

En 2010, les deux indices de la Bourse de Casablanca, soit le MADEX et le MASI, ont augmenté respectivement de 22.1 % et 20.6 % en glissement annuel. Cependant, malgré une progression enregistrée en janvier dernier, 2011 est apparue jusqu’à présent comme une année calme pour les marchés. A la mi-juillet, le MADEX avait chuté de 9.01 % au cours des deux premiers trimestres de l’année pour s’établir au même niveau qu’en septembre 2010, aux alentours des 9 400 points.

Le MASI a également accusé un repli de 9.07 % à 11 475 points. Ainsi, les deux indices majeurs de la Bourse de Casablanca s’établissent quasiment au même niveau que celui où ils se trouvaient à la fin du premier semestre (soit au 30 juin). En 2011, les deux indices ont jusqu’à présent enregistré de mauvais résultats par rapport aux marchés boursiers des pays émergents. En effet, à la mi-juillet, l'indice MSCI marchés émergents avait, quant à lui, reculé de 2.5 % par rapport à la fin de l’année 2010.

Les actions immobilières et bancaires, qui représentent six des dix sociétés cotées à la Bourse de Casablanca en termes de capitalisation boursière, étaient à la traîne au cours du premier semestre de l’année. A la fin du mois de juin, les banques avaient accusé une chute de 13.4 % par rapport au début de l’année. Durant la même période, les actions du groupe Attijariwafa bank, principal groupe bancaire du pays et deuxième plus importante société en termes de capitalisation boursière, ont baissé de 13.4 %. La BMCE bank, deuxième groupe bancaire marocain et troisième plus importante société en termes de capitalisation boursière, a affiché les plus mauvais résultats, en essuyant une chute de 23.4 %

Dans le secteur de l’immobilier, la valeur des actions d’Addoha, le premier groupe de promotion immobilière et la quatrième plus importante société cotée à la Bourse de Casablanca, a chuté de 5.8 % au cours du premier semestre. Cette baisse a été enregistrée malgré une forte augmentation des profits en 2010 et la publication d’une analyse en mai par BMCE Capital Bourse selon laquelle la société était sous-évaluée. En effet, d’après les résultats de l’analyse menée par la société de courtage, le cours de l’action devait s’établir à 154 dirhams marocains (13.45 euros), et non à 97 dirhams marocains (8.47 euros). A la fin du mois de juin, la valeur des actions de la Compagnie générale immobilière (CGI), le deuxième groupe de promotion immobilière et la septième plus importante société cotée à la Bourse de Casablanca, a baissé de 26 % depuis le début de l’année.

Toutefois, malgré la tendance baissière des marchés, certains secteurs ont continué d’enregistrer d’importants profits en 2011. Par exemple, porté par la hausse des cours mondiaux des produits de base, le secteur minier affiche de bons résultats, poursuivant ainsi sur sa lancée de 2010. En 2010, les titres du secteur minier ont augmenté de 128 %, avant de progresser de 31.3 % au cours du premier semestre de 2011, encouragés par la Société métallurgique d'Imiter (SMI) et Managemen qui, durant les six premiers mois de l’année, ont progressé respectivement de 50.5 % et 32%.

Maroc Telecom, la principale société cotée à la Bourse de Casablanca en termes de capitalisation boursière, a également affiché de bons résultats et, à la mi-juillet, avait progressé de 3.4 % en glissement annuel. La société a été également la plus active en termes de volume de transactions au cours du premier semestre de 2011, et comptait pour 17.3 % du volume total, suivi par Attijarawafa Bank (14.2 %) et Addoha (3.1%).

Un certain nombre d’accords devant être signés à court terme devraient stimuler les marchés au cours du second semestre de 2011 et en 2012. Par exemple, la Banque centrale populaire prévoit d’accroître son capital de 10 % par l’intermédiaire d’une introduction en bourse d’ici la fin de l’année. La Société nationale d’investissements (SNI), le premier groupe industriel marocain, planifie, elle aussi, plusieurs introductions en bourse dans le cadre d’une restructuration. Elle cherche, en effet, à abandonner son statut de groupe multi-métiers au profit de celui de holding d'investissement.

La première société à être mise sur le marché sera Lesieur Cristal, fabricant d’huile de cuisine et de savon. La SNI prévoit de céder l’ensemble de ses parts (76 %) et a procédé à la mise en vente de Lesieur Cristal en janvier dernier. Ainsi, 35 % des parts seront proposées à des investisseurs institutionnels, via une mise sur le marché boursier en deux volets. Lesieur Cristal (19 % de la société étant déjà cotées en bourse) a été suspendue de la cote lors de la séance du mardi 12 juillet afin de permettre le déroulement de la première étape de la transaction. Au mois de mars, la presse locale a annoncé que ce serait le tour de Cosumar, société spécialisée dans le raffinage de sucre, et de Centrale laitière d’être cédées (en octobre 2011 pour la première et en mars 2012 pour la deuxième), suivies d’Attijariwafa bank, de la compagnie minière Managem, de la chaîne de supermarchés Marjane et de l’opérateur de téléphonie mobile Inwi.

 

Morocco: Breathing new life into the markets

Overall growth on Moroccan capital markets have slowed down in 2011 in spite of the strong performance and bright prospects for some key companies in banking and real estate, two major sectors. However, many players in the mining sector and other areas of the economy bucked the trend, while a number of planned major deals should boost market activity in the year ahead.

In 2010 the Casablanca bourse’s two benchmark indexes, the MADEX and the MASI, grew 22.1% and 20.6% year-on-year, respectively. However despite further rises in January, 2011 has so far been a slower year for the market. As of mid-July, the MADEX index was down 9.01% since the start of the year having fallen back to September 2010 levels of around 9400 points. The MASI Index was down a similar 9.07%, to 11,475, with the two more or less unchanged from where they stood at the end of the first half of the year on June 30. In 2011 thus far the two indexes have underperformed emerging market stock exchanges, as measured by the performance of the MSCI Emerging Markets bench, which in mid-July was down 2.5% from its level at the end of 2010.

Banking and real estate stocks, which together account for six of the top 10 companies listed on the Casablanca bourse in terms of capitalisation value, were the main drag on the market for the first half of the year. In the end of June, banks were down 13.4% from the beginning of the year. Shares in Attijarawafa Bank, the biggest bank and the second-largest firm by capitalisation value, fell by 13.4% in the first six months of 2011. The second-largest bank and third-largest company by capitalisation, BMCE Bank, was the worst performer in the sector, with its shares down 23.4%.

In the real estate sector, shares in Addoha, the largest listed property developer and the fourth-largest listed company, lost 5.8% in value in the first half of the year. This was in spite of a significant increase in profits in 2010 and the publication of an analysis in May by local broker BMCE Capital Bourse that suggested the company was undervalued, giving a target share price of Dh154 (€13.45) (at the time of writing Addoha shares were valued at Dh97 (€8.47). At the end of June shares in the second-largest listed developer and seventh-largest listed firm, Compagnie Générale Immobilère (CGI), were down by 26% from the start of the year.

However despite the overall fall in the market, some sectors have continued to post large gains in 2011 so far. Buoyed by rising international commodity prices, the mining sector has continued to perform strongly, following solid performance in 2010, when sector stocks increased in value by 128%. In the first six months of this year they added another 31.3%, led by Société Métallurgique d'Imiter (SMI), which was up 50.5% in the first half of the year, and Managem, which increased in value by 32%.

Maroc Telecom, the largest company by capitalisation listed on the bourse, has also seen gains and in mid-July was up 3.4% for the year to date. The firm also was the most active listing in terms of transaction volume in the first half of the year at 17.3% of the total volume, followed by Attijarawafa Bank at 14.2% and real estate developer Addoha at 13.1%.

A number of deals set to take place in the short term should stimulate market activity in the second half of 2011 and into 2012. For example, Banque Centrale Populaire plans to increase its capital by 10% through a public offering on the Casablanca exchange before the end of the year. Morocco’s largest conglomerate, Société Nationale d’Investissements (SNI), is also planning a number of public offerings as part of ongoing restructuring aimed at transforming it from an actively managed conglomerate into a holding firm, which will see it reduce its stakes in a number of subsidiaries.

The first company to be taken to market will be cooking oil and soap producer Lesieur Cristal. SNI plans to divest its entire 76% stake in the firm and began the process of selling the company in January this year. Of the firm’s capitalisation, 35% will be sold to institutional investors via a public offering in a two-stage transaction. Shares in the company (a 19% stake in the company already floats on the bourse) were suspended on 12 July to allow the first phase of transaction to go ahead. Local press in March reported that Lesieur would be followed by sugar refiner Cosumar in October this year and dairy firm Centrale Laitière in March 2012. Further down the line SNI also plans to sell stakes in Attijarawafa Bank, mining firm Managem, supermarket chain Marjane and mobile phone operator Inwi.

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