In English
Grâce à une croissance plus soutenue du secteur agricole et à une hausse des recettes d’exportation, l’économie marocaine a connu une expansion plus rapide en 2017 et les perspectives sont encourageantes pour 2018.
Les estimations de croissance du PIB pour l’année, nationales comme internationales, faisaient preuve d’un même optimisme : pour la banque centrale du Maroc, Bank Al Maghrib (BAM), la croissance atteindrait 4,1%, tandis que les prévisions de croissance du FMI tablaient sur une croissance de 4,4% à la mi-décembre, des chiffres bien supérieurs au taux d’1,4% enregistré en 2016.
La croissance a été alimentée par un rebond de la production agricole, une récolte entraînant une hausse de 14,7% de la valeur ajoutée agricole, selon la BAM, inversant la baisse de 12,8% enregistrée en 2016 en raison d’une sécheresse prolongée.
À l’avenir, les niveaux de production agricole devraient augmenter à un rythme modéré, la BAM tablant sur une croissance de 3,3% en 2018, puis de 3,6% en 2019. La croissance globale du PIB devrait ainsi s’établir à environ 3,1% en 2018.
Si la croissance agricole devrait s’atténuer, la BAM et le FMI prévoient que cette baisse soit en partie compensée par la croissance non-agricole, qui devrait atteindre 3,4% en 2018 et 3,6% en 2019.
Les résultats de l’an dernier ont également été soutenus par une hausse de 9,4% des exportations, la hausse des recettes d’exportation de phosphates et de produits agricoles et agro-industriels dopant les recettes commerciales. Cette performance n’a été que partiellement compensée par une augmentation de 6,7% de la facture des importations, principalement causée par la hausse des prix des hydrocarbures.
Une inflation modérée et un taux directeur stable contribuent à la reprise
Une faible inflation et une politique monétaire favorable ont contribué à doper l’économie en 2017.
L’inflation globale s’est atténuée au cours de l’année, passant d’1,6% à la fin 2016 à 0,7% au mois de décembre, en raison principalement de prix alimentaires stables.
L’inflation de base a toutefois évolué à la hausse, passant de 0,8% à une prévision d’1,5% en 2018. Selon les prévisions de la BAM, cette tendance haussière devrait se poursuivre en 2019 et atteindre 1,9%, tirée par une hausse de la demande intérieure et de l’inflation importée.
La banque centrale a clôturé l’année lors de sa réunion de politique monétaire de décembre en maintenant son taux directeur inchangé à 2,25%. La BAM maintient ce taux clé à un niveau accommodant depuis mars 2016, où elle l’avait abaissé de 25 points de base.
Moody’s relève la perspective de la note souveraine du Maroc de stable à positive
En février 2017, l’agence de notation Moody’s a décidé de relever la note souveraine du Maroc, la faisant passer de stable à positive au vu de l’amélioration des perspectives constatées. Citant l’amélioration de la position extérieure du Maroc et la baisse de son déficit budgétaire, Moody’s a noté « Ba1 » la dette senior non garantie du pays, soit juste en dessous de la catégorie investissement.
L’agence a expliqué que la notation « Ba1 » témoignait d’un environnement institutionnel favorable aux réformes structurelles, comme l’illustrent les stratégies d’industrialisation et de développement des énergies renouvelables mises en place par l’État.
En octobre l’agence de notation Fitch a confirmé la perspective stable attribuée au pays, assortie de la note d’investissement « BBB ». L’agence a expliqué s’être appuyée sur la stabilité macroéconomique du Maroc, sa stratégie de politiques économiques prudentes et son déficit budgétaire inférieur à la médiane de la catégorie, pour émettre sa note.
Un renforcement des liens régionaux qui pourrait débloquer les échanges commerciaux
Début 2017, le Maroc a pris des mesures pour renforcer ses liens avec le reste de la région, réintégrant l’Union Africaine après 33 ans d’absence.
Peu de temps après – au mois de février- le royaume a annoncé officiellement son intention d’adhérer à part entière à la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En octobre suivant, la CEDEAO et le Maroc ont signé une convention cadre de partenariat portant sur la création d’une commission paritaire qui se penchera sur les domaines d’intérêt commun, et sera chargée des négociations d’élaboration des conditions d’adhésion du royaume à la CEDEAO. Ces dernières devraient se poursuivre au-delà de 2018.
Le milieu des affaires marocain a accueilli ces initiatives, synonymes de potentiel d’accès accru aux marchés régionaux. Selon les résultats de la toute dernière enquête d’OBG Business Barometer : Morocco CEO Survey, parue en décembre, les entreprises du royaume, aussi bien locales qu’internationales, envisagent d’étendre leurs activités dans la région.
80% des chefs d’entreprise interrogés ont déclaré qu’il était probable voire très probable qu’ils mettent à profit leur expertise au Maroc pour pénétrer d’autres marchés dans la région.
L’étude a également montré que les cadres dirigeants étaient optimistes en ce qui concerne les perspectives économiques du marché intérieur marocain cette année, 86% d’entre eux qualifiant de positives ou très positives leurs attentes pour ce qui est des conditions économiques locales.
Morocco: Year in Review 2017
En Français
Stronger agricultural growth, combined with increased export revenue, saw Morocco’s economy expand at a faster pace in 2017, with promising prospects for 2018.
Local and international GDP growth estimates for the year were similarly optimistic; Morocco’s central bank, Bank Al Maghrib (BAM), put expansion at 4.1%, while the IMF forecast growth of 4.4% in mid-December, well above the 1.4% posted in 2016.
Growth was fuelled by a rebound in agricultural output, as a bumper crop resulted in agricultural value-added growth of 14.7%, according to BAM, reversing a 12.8% decline in 2016 due to prolonged drought conditions.
Looking ahead, agriculture’s production levels are expected to expand at a more moderate pace, with BAM forecasting growth of 3.3% in 2018, picking up to 3.6% in 2019. This should see overall GDP growth level out at around 3.1% in 2018.
With agricultural growth set to ease, both BAM and the IMF project non-agricultural growth will take up some of the slack, expanding by 3.4% in 2018 and 3.6% in 2019.
Last year’s performance was also supported by a 9.4% increase in outbound shipments, with higher earnings from the export of phosphates, as well as agricultural and agri-food products, combining to boost trade earnings. This was only partly offset by a 6.7% rise in the import bill, mainly due to rising hydrocarbons prices.
Moderate inflation and a steady benchmark rate help recovery
Low inflation and a supportive monetary policy helped boost the economy in 2017.
Headline inflation eased over the course of the year, from 1.6% at the end of 2016 to 0.7% in December, mainly thanks to stable food prices.
However, core inflation gained some momentum, edging up from 0.8% to a projected 1.5% in 2018. Forecasts from the BAM see this upward trend continuing into 2019 to reach 1.9%, on the back of rising domestic demand and imported inflation.
The central bank closed the year at its December monetary policy meeting by keeping its benchmark lending rate unchanged at 2.25%. The BAM has maintained its key rate at this accommodative level since March 2016, when it reduced it by 25 basis points.
Moody’s improves credit ratings outlook from stable to positive
In February 2017 improved prospects for the economy prompted ratings agency Moody’s to upgrade its outlook from stable to positive. Citing Morocco’s improving external position and declining fiscal deficit, Moody’s affirmed the country’s issuer and senior unsecured ratings at “Ba1”, just below investment grade.
The agency said the “Ba1” rating reflected an institutional environment that was supportive of structural reforms, as illustrated by the government’s industrialisation and renewable energy strategy.
In October Fitch Ratings reaffirmed its stable outlook for the economy, along with its investment-grade rating of “BBB”. The agency cited Morocco’s macroeconomic stability, record of prudent economic policies and a budgetary deficit below the category median for its rating as supporting factors.
Greater regional ties could unlock trade
At the beginning of 2017 Morocco took steps to strengthen ties with the rest of the region, re-joining the African Union after a 33-year absence.
Soon after – in February – it formally announced its intention to join the Economic Community of West African States (ECOWAS) as a full member. The following October ECOWAS and Morocco signed a framework cooperation agreement to establish a joint commission to discuss areas of common interest, including how to move forward with negotiations to draft the terms of the kingdom’s membership to the bloc. Negotiations are expected to run well into 2018 and beyond.
Morocco’s business community has welcomed the moves, which have the potential to enable greater access to regional markets. According to the results of the most recent OBG Business Barometer: Morocco CEO Survey, released in December, both local and international firms in the kingdom are considering expanding operations in the region.
A total of 80% of respondents said it was likely or very likely they would use their expertise in Morocco as a platform to expand into other regional markets.
The survey also found executives had an upbeat outlook for the domestic market in the coming year, with 86% saying they have positive or very positive expectations for local business conditions.