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Les efforts visant à accélérer le développement numérique du Gabon ont été intensifiés au mois d’octobre, avec l’octroi par les autorités d’un contrat portant sur la mise en place du premier réseau par fibre optique transnational du pays, attendu de longue date.
Le câble constituera le réseau de collecte (backbone) d’un futur réseau de fibre optique, et jouera parallèlement un rôle majeur dans le cadre d’un vaste projet inter-régional de réseau à haut débit. Par ailleurs, le lancement progressif de la couverture 3G créera un certain nombre d’occasions d’expansion dans le secteur mobile.
Une portée accrue
Le 15 octobre, l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) a octroyé à China Communications Service International un contrat portant sur la pose d’un câble entre Libreville et Franceville, dans le sud-est du pays, qui sera par la suite étendu à un point d’ancrage à la frontière avec la République du Congo.
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative Central African Backbone (CAB) de la Banque mondiale, dont l’objectif est d’assurer le déploiement d’un réseau haut débit interconnecté dans la région. La Banque mondiale a accordé une enveloppe de 58 millions de dollars pour financer la construction de la liaison gabonaise entre Libreville et la frontière congolaise, qui sera complétée par un financement de la Banque africaine de développement, de gouvernements locaux et de partenaires privés. D’après les estimations de la Banque, le coût total du projet s’élèvera à quelque 109 millions de dollars.
L’initiative CAB a été lancée il y a quatre ans. En décembre 2012, le Gabon a achevé la liaison à un second câble à fibre optique sous-marin, qui était nécessaire pour permettre la mise en place d’un réseau à haut débit national, et fournir un accès à large bande pour cette initiative. Dénommé Africa Coast to Europe (ACE), ce câble a permis de tripler les capacités nationales, passées de 1.2 Gb/s à 4.9 Gb/s, même si la construction du backbone Libreville-Franceville a été reportée plus d’un an, dans l’attente de la création d’un organisme indépendant ayant pour mandat de gérer les infrastructures ICT publiques.
La construction du segment gabonais a fait l’objet d’un appel d’offres au premier trimestre 2014. En octobre, l’ANINF a officiellement transféré le projet à l’organisme indépendant chargé de gérer le réseau de fibre optique et d’autres infrastructures ICT publiques, la Société de patrimoine des infrastructures numériques.
Le réseau de fibre optique de 1 075 kilomètres traversera cinq provinces entre Libreville et la frontière congolaise dans le sud-est : Estuaire, Moyen-Ogooué, Ogooué-Lolo, Ogooué-Ivindo et Haut-Ogooué. Les autorités gabonaises prévoient de procéder à des extensions de ce backbone est-ouest vers les autres capitales provinciales.
Sur le segment congolais du réseau CAB, qui s’étendra d’un point d’atterrissement côtier à Pointe-Noire à la frontière gabonaise via Dolisie et Mbinda, les travaux sont bien avancés. La première phase du projet devrait être achevée d’ici à la fin de l’année, et permettra la construction d’infrastructures, qui devrait débuter au premier trimestre 2015.
Aller de l’avant
Le segment gabonais des télécommunications mobiles est extrêmement compétitif, mais l’utilisation des réseaux fixe et haut débit a été limitée en partie par une connectivité par fibre optique insuffisante. L’expansion des données mobiles devrait néanmoins contribuer à remédier à ce problème.
Au cours du premier trimestre, le nombre d’abonnés à Internet a progressé de 16 % sur 12 mois, pour s’établir à 657 928 personnes, ce qui porte le taux de pénétration d’Internet à 43 %, d’après l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Le nombre d’internautes mobiles a enregistré un sursaut de 79.7 % en 2012, puis de 26.3 % en 2013, pour atteindre près de 583 000 fin 2013, soit près d’un tiers de la population.
Ces chiffres devraient continuer à augmenter. Les capacités haut débit offertes par l’ACE, et disponibles grâce au réseau national de fibre optique, sont devenues un levier important de l’activité économique depuis le lancement de la 3G en 2014. Deux opérateurs de services mobiles, Airtel et Gabon Télécom Mobile, ont lancé un service 3G en 2014, tandis que Gabon Télécom, détenu majoritairement par le groupe Maroc Telecom, a annoncé en octobre son intention de passer directement à la 4G. Avec la baisse des prix générée par la concurrence, le pays devrait observer une augmentation soutenue de la demande de capacités haut débit.
Gabon’s fibre-optic backbone takes shape
Efforts to accelerate Gabon’s digital development took a key step forward in October when the authorities awarded a long-awaited contract for the installation of the country’s first cross-country fibre-optic connection.
The cable will form the backbone of a future fibre-optic network, while also playing a key role in a wider inter-regional broadband initiative. In addition, the gradual launch of 3G coverage will open up a number of opportunities for expansion in the mobile sector.
Extending the reach
On October 15, the National Agency for Digital Infrastructure and Frequencies (Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences, ANINF) awarded a contract to China Communications Service International to lay cable between Libreville and Franceville in the southeast, before extending it to a landing point on the border with the Republic of the Congo.
The project falls under the World Bank’s Central African Backbone (CAB) initiative, which targets the roll-out of an interconnected broadband network across the region. The World Bank has committed $58m to the construction of the Gabonese line between Libreville and the Congolese border, which will be supplemented by financing from the African Development Bank, local governments and private partners. Bank estimates put the total cost of the project at around $109m.
The CAB project has been in development for four years. In December 2012, Gabon completed its connection to a second submarine fibre-optic cable, which was needed to support a national broadband network and provide bandwidth for the initiative. The Africa Coast to Europe (ACE) cable tripled national capacity from 1.2Gbps to 4.9Gbps, although construction of the Libreville-Franceville backbone was delayed for more than a year, pending the creation of an independent agency to manage public ICT infrastructure.
Tenders were launched in the first quarter of 2014 for the construction of the Gabonese segment. Meanwhile, ANINF officially transferred ownership of the venture to the independent agency responsible for managing the fibre-optic network and other public ICT infrastructure, the National Digital Infrastructure Company (Société de Patrimoine des Infrastructures Numériques) in October.
The 1,075-km fibre-optic connection will cross five provinces - Estuaire, Moyen-Ogooué, Ogooué-Lolo, Ogooué-Ivindo and the Haut-Ogooué - between Libreville and the Congolese border to the southeast. The Gabonese authorities plan to draw cable extensions from this East-West backbone to the remaining provincial capitals.
Work on the Congo’s segment of the CAB cable network, which will extend from a coastal landing point at Pointe-Noire to the Gabonese border via Dolisie and Mbinda, is well under way. The first phase of the project is expected to be completed by the end of the year, paving the way for infrastructure construction to begin in the first quarter of 2015.
Moving forward
Gabon has an extremely competitive mobile telecoms segment but fixed-line and broadband usage has been constricted in part due to insufficient fibre-optic connectivity. However, the expansion of mobile data is helping to change that.
In the first quarter, the number of registered internet subscribers rose by 16% year-on-year to 657,928, bringing the internet penetration rate to 43% according to the Regulatory Agency for Electronic Communications and Postal Services (Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes). The number of mobile internet users jumped 79.7% in 2012 and a further 26.3% in the following year to reach nearly 583,000 by the end of 2013, representing nearly one third of the population.
Those figures are expected to grow further. Broadband capacity provided by the ACE, and made available through the nationwide fibre-optic network, is turning into an important economic multiplier, following the launch of 3G in 2014. Two mobile operators, Airtel and Gabon Télécom Mobile, launched a 3G service in 2014, while Gabon Télécom, which is majority-owned by Morocco’s Maroc Telecom, announced plans in October to jump directly to 4G. As competition drives prices down, the country is likely to see a sharp uptick in demand for broadband capacity.