In English
Pour atteindre son objectif d’obtenir le statut d'économie émergente en 2020, la Côte d'Ivoire se lance dans une série de constructions d'infrastructures ambitieuses afin de soutenir le développement des secteurs les plus générateurs de revenus.
D’importants projets devraient ainsi voir le jour dans les cinq prochaines années dans le cadre du vaste Plan National de Développement (PND) 2016-2020 du pays, doté d'environ 29 000 milliards de francs CFA (44,2 milliards d'euros).
Ces projets de développement, financés par des fonds privés pour la plupart, aideront à réduire les coûts et les retards d'exploitation des industries prioritaires du pays.
Les producteurs des secteurs de l'agroalimentaire et des industries manufacturières, visés par le PND, pourraient largement bénéficier de l'essor logistique et du développement des réseaux de transport.
Financement
Le plan de développement de la Côte d'Ivoire dépend des investisseurs privés et étrangers.
En effet, le pays prévoit notamment 94 partenariats public-privé (PPP), offrant une myriade d'opportunités aux investisseurs étrangers pour participer à l'évolution du pays. Dans le cadre du PND 2016-2020, la Côte d'Ivoire vise à augmenter la part de l'investissement privé de 65% à 70% du total national.
Des institutions régionales devraient également apporter leur contribution, comme par exemple la Banque africaine de développement ou l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui, avec des autres bailleurs de fonds, se sont engagés à financer 6,7 milliards de dollars d'ici 2019, dont une partie sera allouée à des projets du PND.
Plusieurs secteurs sont concernés, comme par exemple l’énergie, qui devrait recevoir 967,2 millions de dollars de financement ; l'agriculture, le développement rural et l'environnement (1,2 milliard de dollars) ; les transports et les télécommunications (2,2 milliards de dollars) ; et l'eau et l'assainissement (517,3 millions de dollars).
Perspectives portuaires
Le pays se concentrera sur le développement de l'agroalimentaire et du transbordement afin de renforcer la productivité industrielle, avec de nouvelles infrastructures de transport pour assurer le soutien logistique nécessaire.
La modernisation des ports, qui participent largement à l’essor économique du pays, est une priorité pour le gouvernement. Abidjan est non seulement la principale porte d'entrée en Côte d'Ivoire, mais aussi un des plus importants ports d'Afrique de l'Ouest, réceptionnant les marchandises destinées aux pays enclavés du Sahel comme le Burkina Faso, le Mali ou le Niger.
La Côte d'Ivoire a démarré la construction d'un second terminal à conteneurs pour le port d'Abidjan en novembre 2015, ce qui augmentera sa capacité de manutention de 800 000 containers par an à plus de 2 millions après son inauguration en 2018. Abidjan deviendra alors le premier port d'Afrique de l'Ouest en termes de capacité. Dans le cadre de ce projet, les autorités du port d'Abidjan comptent de plus élargir le canal de Vridi, dont les 2 700 mètres relient la lagune Ebrié à la mer.
Le groupe français Bolloré Africa Logistics et l'entreprise néerlandaise APM Terminals, du groupe Maersk, ont remporté une concession d'une durée de 21 ans pour l'exploitation et la gestion du nouveau terminal à conteneurs. La Banque d’import-export de Chine financera la majeure partie des 962 millions de dollars du projet, qui sera mené à bien par la China Harbour Engineering Company.
La Côte d’Ivoire projette également de se doter d’un nouveau terminal à conteneurs dans le second port du pays, San Pedro, faisant passer sa capacité de manutention annuelle de 200 000 à 15 millions d'EVP, selon un rapport récemment publié par l'agence néerlandaise de financement de l'innovation, RVO.nl.
De plus, le gouvernement prévoit la construction d'un terminal polyvalent industriel, comprenant un quai de 250 mètres de long et une zone de stockage de 4,7 ha, et l'agrandissement du bureau des douanes et des entrepôts qui entourent le port.
Plus petit que le port d'Abidjan, San Pedro joue néanmoins un rôle de plus en plus important au niveau des exportations depuis quelques années, représentant 35% des exportations totales début 2015, contre 20% en 2013.
Transport terrestre
La Côte d'Ivoire déploie et développe de nouvelles voies de transport terrestre vers l'intérieur du pays pour tirer profit au maximum de la portée régionale de ses ports.
Alors que le pays pouvait se targuer d'avoir un des réseaux d'infrastructures les plus avancés d'Afrique de l'Ouest, le manque d'investissements et un mauvais entretien ces dix dernières années ont eu raison de cet avantage régional.
Enfin, des projets d'extension de l'autoroute reliant Abidjan et Yamoussoukro à Bouaké dans le nord, et jusqu'au Burkina Faso se dessinent, alors qu'Italferr, la société d'ingénierie des chemins de fer italiens, construit actuellement un corridor ferroviaire sur 1 000 km, reliant le port San Pedro à la capitale du Mali, Bamako.
Côte d'Ivoire steps up infrastructure drive
En Français
To meet the government’s 2020 deadline for reaching emerging economy status, Côte d’Ivoire is rolling out a raft of ambitious infrastructure builds to support development in key revenue-generating sectors.
The large capital projects are to be completed within the next five years under the country’s wide-ranging 2016-20 National Development Plan (Plan National de Développement, PND), valued at approximately CFA29trn (€44.2bn).
The developments, many of which are being financed with private funds, will help reduce operating costs and delays for the country’s priority industries.
Agro-industry and manufacturing are among the areas of the economy earmarked for growth, which means the focus on developing logistics and transport links could bring significant benefits for producers.
Funding development
Côte d’Ivoire’s development plan has garnered strong support from country donors and foreign investors alike.
Among the country’s planned projects are 94 public-private partnerships (PPPs), providing myriad opportunities for foreign investors to participate in the country’s advancement. As part of the 2016-20 PND, Côte d’Ivoire is aiming to increase the share of private investment from 65% to 70% of the national total.
Further support is also expected to come from regional donors, such as the African Development Bank and the West African Economic and Monetary Union – which, along with individual donor nations and other multilateral development bodies, have pledged a combined $6.7bn in financing in the decade to 2019, some of which will go towards PND-related projects.
Targeted sectors include energy, which is earmarked to receive $967.2m in funding; agriculture, rural development and the environment ($1.2bn); transportation and telecoms ($2.2bn); and water and sanitation ($517.3m).
Port prospects
Projects aimed at supporting agri-business development and trans-shipment will be a major focus, as the country looks to bolster industrial productivity, with new transport infrastructure to provide the necessary logistical support.
Ports upgrades have been a priority of the government’s infrastructure drive given their economic importance; the Port of Abidjan accounts for around 70% of total government revenues, according to a recent report by the Netherlands Enterprise Agency (RVO).
In addition to serving as the primary gateway to Côte d’Ivoire, Abidjan is one of the largest ports in West Africa, receiving goods destined for landlocked Sahel countries, such as Burkina Faso, Mali and Niger.
Côte d’Ivoire broke ground on a second container terminal for the Port of Abidjan in November 2015, which will increase the facility’s handling capacity from 800,000 containers per annum to more than 2m when it opens in 2018, making it West Africa’s largest port by capacity. As part of the project, the Abidjan Ports Authority also plans to expand the 2700-metre Vridi Canal, which links Abidjan’s Ebrié lagoon to the sea.
France’s Bolloré Africa Logistics and the Netherland’s APM Terminals, part of the Maersk Group, have secured a 21-year concession to operate and manage the new container terminal, while China Harbour Engineering Group has been tasked with carrying out the $962m project, which will be largely funded by the Export-Import Bank of China.
Côte d’Ivoire is also planning to build a new container terminal at the country’s second-largest port, in San Pedro, which will increase its annual handling capacity from 200,000 twenty-foot equivalent units to as much as 15m, according to the RVO.
In addition, the government plans to construct a multi-purpose industrial terminal, which will include a 250-metre dock and a 4.7-ha storage zone. Customs and warehousing facilities surrounding the port will also be expanded.
While smaller than the port of Abidjan, San Pedro has played an increasingly important role in exports in recent years, with its share of total exports increasing from 20% in 2013 to 35% by early 2015.
Land connectivity
To leverage the regional reach of the country’s ports, Côte d’Ivoire is also expanding and developing new land transport links to the interior.
While the country benefits from one of the most developed infrastructure networks in West Africa, underinvestment and poor maintenance have eroded this advantage over the past decade.
Plans to extend the highway linking Abidjan and Yamoussoukro to Bouaké in the north and on to Burkina Faso are taking shape, while a 1000-km San Pedro-Bamako railway corridor, which would link the port to the Malian capital, is being developed by Italian State Railways’ engineering subsidiary Italferr.
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