In English
De nouveaux investissements dans la formation professionnelle, prévus dans le cadre d'une vaste politique de diversification économique du gouvernement gabonais, devraient contribuer à combler le fossé entre l'offre des établissements scolaires et les besoins du marché du travail.
Deux initiatives ont été annoncées à l'occasion du second New York Forum Africa annuel, organisé mi-juin à Libreville. Le ministère de l'Éducation a tout d'abord conclu un partenariat avec China Aviation Industry Corporation International (AVIC), qui prévoit la construction de trois établissements d'enseignement professionnel général au cours des trois années à venir. Ces établissements, qui seront situés à Libreville, Franceville et Port-Gentil, devraient chacun proposer des programmes de formation dans 10 secteurs d'activité différents.
Pour avoir un effet maximal sur les niveaux d'emploi, ces établissements seront ouverts aux candidats titulaires au minimum du brevet d’études du premier cycle (BEPC), et proposeront aussi bien des programmes de reconversion professionnelle que des programmes de formation continue. Chaque centre devrait pouvoir accueillir 600 étudiants. Leur création sera certainement financée par la banque chinoise Exim Bank, dont l'investissement est estimé à 34 millions de dollars par établissement scolaire.
Lors de cette même conférence, le président Ali Bongo Ondimba a annoncé la création du fonds « Train My Generation », doté d'un capital de 200 millions d'euros, qui sera partiellement financé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Les États membres devraient contribuer à hauteur de 50 millions de dollars, tandis que les fonds restants seront alloués par le secteur privé, à la fois africain et étranger.
Le fonds permettra de financer la création de 50 écoles professionnelles et techniques dans la région, qui formeront environ 100 000 étudiants en 24 mois, d'après les organisateurs des différents programmes. Ces institutions s'attacheront à préparer les étudiants à de futurs emplois dans les secteurs du tourisme, de l'agriculture et du commerce, retenus pour leur potentiel en termes d'entrepreneuriat et de création d'emplois. Les possibilités de formation dans ces domaines sont en effet limitées, malgré les efforts déployés par le gouvernement gabonais pour développer les activités à forte valeur ajoutée dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme.
Dans ce dernier secteur, davantage de professionnels doivent être formés à tous les échelons, comme cela a pu être constaté lors des préparatifs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), un tournoi de football organisé conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale en janvier 2012. Au cours de cette période, les hôtels ont essaimé à travers la capitale, et ainsi renforcé la demande de personnel qualifié, parfois difficile à trouver.
À l'heure actuelle, de nombreux grands hôtels proposent leurs propres programmes de développement professionnel. Par ailleurs, plusieurs écoles privées ont commencé à proposer des certificats de formation professionnelle dans le secteur touristique. L'université continentale de Libreville, à titre d'exemple, propose des programmes de formation en alternance, en partenariat avec des hôtels locaux, afin d'offrir des possibiliés de formation sur le terrain.
Ces trois dernières années, plusieurs mesures ont été prises par le Gabon pour créer des écoles professionnelles dans un certain nombre d'autres secteurs, notamment les hydrocarbures, l'exploitation minière et la sylviculture, afin de répondre à la demande sur un marché du travail en perpétuelle mutation. Plusieurs plans visant à créer un Institut technique à Owendo, spécialisé dans les technologies de traitement du bois, ont été annoncés en 2012. En outre, une école des mines et de la métallurgie est d'ores et déjà en chantier à Moanda, l'une des principales zones d'exploitation du manganèse du pays. L'établissement, qui devrait être achevé en 2015, formera des techniciens, mais proposera également des licences professionnelles et des diplômes de master. Le projet bénéficiera d'un partenariat avec la société d'exploitation minière Comilog-Eramet, et d'une assistance technique assurée par un consortium d'universités françaises, notamment l'école des mines de Paris.
Par ailleurs, l'Institut du pétrole et du gaz (IPG) a été inauguré en 2010 à Port-Gentil, le centre névralgique de l'industrie pétrolière. Créé par le biais d'un partenariat public-privé conclu avec plusieurs compagnies pétrolières, notamment Total, Shell, Addax Petroleum, Eni et Perenco, l'IPG formera des techniciens et ingénieurs spécialisés dès son ouverture, prévue en 2013.
Selon la Banque africaine de développement, 8 % des étudiants gabonais suivent actuellement des programmes techniques et professionnels ; cependant, l'État prévoit de porter ce taux à 20 % des effectifs totaux d'étudiants à l'horizon 2020. Pour atteindre cet objectif, il sera certainement amené à coopérer avec le secteur privé, qui fournira une assistance financière et prendra part à l'identification des besoins actuels et futurs de l'économie, et pourrait même proposer des programmes de formation en alternance qui permettront de mieux répondre aux besoins du marché du travail national.
Gabon: Training future generations
En Français
As part of a broader economic diversification policy, new investments in vocational and professional training are expected to help the Gabonese government bridge the gap between the offerings of educational institutions and the needs of the job market.
Two initiatives were announced at the second annual New York Forum Africa, held this year in mid-June in Libreville. First, the Ministry of Education signed a partnership with the China Aviation Industry Corporation International (AVIC) that provides for the construction of three general vocational schools in the next three years. The centres will be located in Libreville, Franceville and Port-Gentil and each is expected to offer training in up to 10 different industries.
In order to have a maximum impact on employment levels, the schools will be open to candidates with at least a primary school completion certificate, the Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC), and will offer both professional reconversion and continuing education programmes. Each centre is expected to have capacity for 600 students. Financing is slated to come from China’s Exim Bank, for an estimated investment of $34m per school.
At the same conference, President Ali Bongo Ondimba announced the $200m “Train My Generation” fund, which will be financed in part by the Economic Community of Central African States (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale, CEMAC). Member states are expected to contribute $50m, with the balance to come from the private sector, both in Africa and internationally.
The fund will finance the establishment of 50 professional and technical schools in the region, which will train around 100,000 students within 24 months, according to programme organisers. These institutions will focus on preparing students for employment in the tourism, agriculture, and retail sectors, which were selected on the basis of their potential for entrepreneurship and job creation. Training opportunities in these fields are limited, despite the Gabonese government’s focus on increasing value-added activity in the agriculture and tourism sectors.
In the tourism sector, there is a need for more trained professionals at all levels, a fact that was made apparent in the run-up to the January 2012 African Cup of Nations (Coupe d’Afrique des Nations, CAN) football tournament, which Gabon co-hosted with Equatorial Guinea. A number of hotels sprang up around the capital during this period, boosting demand for qualified staff who can be hard to find.
Today, many of the larger hotels pursue their own professional development programmes. In addition, several private schools have begun offering professional training certificates in the tourism sector. The Université Continental de Libreville, for example, offers joint study-internship programmes in partnership with local hotels to provide on-the-job training opportunities.
Gabon has made moves in the last three years to establish professional schools in a number of other sectors, including hydrocarbons, mining and forestry, to meet the demands of the shifting job market. Plans were announced in 2012 to create a Technical Institute in Owendo, which will focus on wood processing technologies. Work has begun on a School of Mines and Metallurgy in Moanda, a key manganese mining area in the interior. The school is slated for completion in 2015 and will offer technician training as well as professional bachelors and masters degrees. The mining firm Comilog-Eramet is a partner in the project, and technical support will be contributed by a consortium of French universities, including the Paris School of Mines.
In addition, an Oil and Gas Institute (Institut du Pétrol et du Gaz, IPG) was inaugurated in 2010 in Port-Gentil, the centre of the petroleum industry. The IPG was created through a public-private partnership with several oil companies, including Total, Shell, Addax Petroleum, Eni and Perenco, and will train petroleum technicians and engineers when it fully opens in 2013.
The African Development Bank estimates that 8% of Gabonese students are currently enrolled in technical and vocational programmes, but the state aims to push this to 20% of all students by 2020. Meeting this goal will likely require the cooperation of the private sector, which will provide financial support as well as help identify current and future needs of the economy, and even provide combined work-study programmes that will help to better align training with the domestic labour market.