En français
L'an dernier, l'Association internationale de développement (AID), un membre de la Banque mondiale, a débloqué une enveloppe de 5,1 millions de dollars afin de rendre plus favorable l'environnement des affaires et d'accroître la participation du secteur privé à la croissance économique à Djibouti.
A la mi-décembre 2016 après la signature de l'accord, Mehdi Benyaghoub, responsable du projet à la Banque mondiale, a déclaré devant la presse que ce soutien financier s'accompagnerait d'un éventail d'avantages importants, notamment pour les petites entreprises.
« L’amélioration du climat des affaires aidera les petites et les moyennes entreprises, qui sont les moteurs de la croissance, à quitter le secteur informel pour entrer dans l’économie officielle, ce qui facilitera leur accès aux financements et aux marchés publics », a-t-il précisé.
Ces dernières ressources additionnelles permettront d’étendre la portée du Projet sur la gouvernance et le développement du secteur privé (PGDSP) mis en place par la Banque mondiale. Depuis le lancement du projet en 2014, quelque 37 millions de dollars ont été alloués à ce pays d'environ 800 000 habitants.
Accorder la priorité aux réformes
Alléger les pesanteurs administratives et faciliter les procédures d'enregistrement et de création d'entreprises sont au cœur du PGDSP. Ainsi, quelque 2 millions de dollars de la nouvelle enveloppe servent à réduire les frais de démarrage et d'électricité, à améliorer les procédures de demande de permis de construire et d'enregistrement de propriété et à renforcer la protection juridique des investisseurs.
Ces réformes sont mises en œuvre avec l'aval du Conseil de développement économique de Djibouti, un organe exécutif fondé en septembre 2016 afin d'améliorer l'environnement des affaires.
Une grande partie du financement de l'AID, soit environ 2,6 millions de dollars, seront assignés à l'instauration d'un système national de paiement automatisé, qui jettera les bases d'un marché interbancaire. Aujourd’hui, les chèques sont toujours traités manuellement. En outre, 500 000 dollars serviront à financer la coordination et la gestion du projet.
S'inspirer du passé
Le PGDSP cherche également à appuyer les efforts déployés par le gouvernement de Djibouti afin de développer le secteur privé, de limiter l'intervention directe de l'Etat au sein de l'économie et de réduire le coût des transactions commerciales.
Dans cette optique, diverses réformes ont été mises en place au cours des dernières années, dont l'établissement d'un mécanisme à guichet unique en 2016 par l'Agence nationale de promotion des investissements (ANPI), la Chambre de commerce et d'industrie et le fisc.
Le système de guichet unique permet aux entrepreneurs d’effectuer diverses démarches dans un seul et même endroit. Ces derniers n’ont plus à se rendre dans différentes agences pour obtenir par exemple : un permis de travail, un visa, des concessions de terrains, des licences ou autres permis de construire.
L’an dernier, Mahdi Darrar Obsieh, directeur général de l’ANPI, a déclaré à OBG qu’il était convaincu que le système de guichet unique permettrait aux entreprises de s’inscrire plus rapidement, « qu’il rendrait plus favorable l'environnement des affaires et permettrait aux investisseurs de créer leurs entreprises. »
Fin novembre, l’ANPI a émis sa première autorisation par le biais du système de guichet unique. Ainsi, Zhong Yang Construction Group s’est vu ainsi confier la construction de 10 000 maisons, pour un montant estimé à 600 millions de dollars.
Au titre des nombreuses réformes voulues par gouvernement djiboutien, on note l’instauration du Haut Conseil national du dialogue public-privé visant à favoriser la participation du secteur privé à la prise de décisions ainsi que la création d’un centre d’arbitrage commercial sous la houlette de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, un bloc commercial regroupant huit pays d’Afrique de l’Est.
Instaurer un environnement favorable aux entreprises
Bien que l’année 2017 s’annonce prometteuse pour Djibouti, avec un taux de croissance estimé à 7 % (contre 6,5 % en 2016), il est primordial que le pays continue à mener à bien ses réformes s’il veut obtenir un meilleur classement à l’indice de la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale. En effet, cette année, Djibouti arrive à la 171e place sur 190, soit trois places de moins par rapport au classement de 2016.
Selon le rapport, les frais liés à la création d’entreprise au Djibouti demeurent élevés (167 % des revenus par habitant, contre une moyenne de 26,3 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord). Le secteur privé peine à obtenir des prêts bancaires, les taux d’intérêt sont élevés et les démarches d’octroi de permis et d’arbitrage sont longues et onéreuses.
Djibouti moves to improve business climate
In French
A $5.1m funding boost from the International Development Association (IDA), a member of the World Bank, was approved late last year to help enhance Djibouti’s business environment and increase the private sector’s contribution to economic growth.
Commenting in mid-December after the agreement was signed, Mehdi Benyaghoub, task team leader at the World Bank, told press that the benefits of the financial support would be wide ranging and significant, particularly for smaller enterprises.
“Improving the business climate will help small and medium businesses that are the engines of growth, transition from the informal to the formal sector, giving them better access to financing and public market opportunities,” he said.
This latest wave of financing constitutes additional funding under the Governance for Private Sector Development (GPSD) project launched by the World Bank, which has committed roughly $37m to the near 800,000-person country since the initiative was launched in 2014.
Reforms a priority
Administrative restructuring and the streamlining of registration and permitting procedures are key aims of the GPSD project. To this end, around $2m of the new funding has been allocated to help reduce start-up and electricity costs, improve application procedures for construction permits and property registration, and bolster legal protection for investors.
These reforms are being rolled out in conjunction with the Economic Development Council of Djibouti – an executive body established in September last year to improve the business environment.
The largest portion of the IDA funding – roughly $2.6m – will go towards the development of an automated national payment system, which will subsequently pave the way for the development of an interbank market. Under the current system, cheques are still processed manually. In addition, $500,000 will be set aside for project coordination and management.
Building on past efforts
The GPSD project also looks to help sustain broader efforts by Djibouti’s government to expand the private sector, reduce the level of direct state intervention in the economy and lower the cost of doing business.
As part of this, a number of reforms have been put in place in recent years, including the establishment of a single-window mechanism in 2016. This was achieved by the National Agency for Investment Promotion (Agence Nationale de Promotion des Investissements, ANPI), the Djiboutian Industrial and Commercial Property Office and the tax authority.
The single window centralises a variety of tasks that had previously required visits to each agency, including authorising work, land concessions, visas, licences and building permits.
Talking to OBG last year, Mahdi Darrar Obsieh, director-general of the ANPI, was confident that the one-stop shop mechanism would reduce the length of time it takes companies to register, “improve the overall business climate and make it easier for investors to set up their businesses”.
In late November the ANPI issued its first approval via the single-window mechanism to Zhong Yang Construction Group for the construction of 10,000 homes. The project is thought to be worth an estimated $600m.
Other reforms include the establishment of a new High Council for Private-Public Dialogue to expand the involvement of the private sector in policy-making, as well as the creation of a centre for arbitration under the Intergovernmental Authority on Development – an eight-country East African trade block.
Business-friendly drive
While Djibouti’s outlook for 2017 is strong – with a government forecast of 7% growth, up from 6.5% in 2016 – the continued success of the country’s reform efforts will be crucial in lifting it in the World Bank’s ease of doing business index, where Djibouti placed 171st of 190 countries in the “Doing Business 2017” report – a three-place drop on the previous year’s ranking.
The report found that the cost of starting a business in Djibouti remained relatively high at 167% of income per capita, compared to a MENA average of 26.3%. The private sector also faces challenges in accessing banking credit, high interest rates and costly and time-consuming licensing and arbitration procedures.