Djibouti : Bilan de l’année 2017

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En 2017, Djibouti a connu une forte croissance grâce à la politique d’investissements de l’État visant à développer les infrastructures du pays. Une batterie de projets logistiques d’envergure devrait maintenir la dynamique en 2018.

Djibouti : Bilan de l’année 2017

Djibouti a enregistré un des taux de croissance les plus élevés d’Afrique en 2017, s’élevant à 7 % contre 6,5 % en 2016. Établi mi-décembre, le budget 2018 du gouvernement prévoit une croissance stable pour l’année prochaine.

Malgré l’amélioration du climat économique, l’inflation est restée modérée en 2017. L’indice des prix à la consommation a augmenté d’environ 3 % et les prix devraient augmenter au même rythme en 2018.

De nouvelles installations portuaires et ferroviaires soutiennent les efforts logistiques

En 2017, la croissance est stimulée par de forts investissements dans les infrastructures, en ligne avec la volonté du gouvernement de développer les capacités logistiques du pays afin de renforcer son rôle de centre de transbordement régional.

Plusieurs projets  portuaires d’envergure ont ainsi été réalisés l’été dernier : ouverture en mai du « Doraleh Multipurpose Port », nouveau port polyvalent du pays, qui peut désormais gérer 8 millions de tonnes de marchandises en vrac et en conteneur, et inauguration mi-juin du port Tadjourah qui servira de relais à l’exportation de potasse  en provenance de l’Ethiopie.

La construction du port de Ghoubet, spécialisé dans l’exportation du sel de Djibouti avec une capacité opérationnelle de 5 millions de tonnes par an, est également achevée en juin 2017.

Nouveau maillon clé de la chaîne logistique, la ligne ferroviaire reliant Djibouti à l’Éthiopie a démarré ses opérations commerciales début janvier 2018. 4 milliards de dollars d’investissements ont été nécessaires à la conduite du projet, en partie financés par une banque Chinoise. Longue de 756 km, la ligne ferroviaire électrifiée devrait augmenter considérablement la capacité de fret entre les deux pays, grands partenaires commerciaux.

Un projet d’exploitation des gisements de gaz naturel

L’année 2017 est aussi marquée par la signature d’un protocole prévoyant la construction d’une nouvelle usine de liquéfaction afin d’acheminer du gaz naturel depuis l’Éthiopie.

Le projet de 4 milliards de dollars, signé entre le gouvernement et le groupe chinois POLY-GCL Petroleum Group, permettra de gérer 10 millions de tonnes de gaz par an, et de transporter jusqu’à 12 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. Un terminal d’exportation et un gazoduc reliant l’Éthiopie seront également construits.

Selon des représentants de POLY-GCL, le projet devrait être finalisé d’ici quelques mois et la production devrait débuter en 2020.

Les projets d’infrastructures pèsent sur les finances publiques

Contribuant à la croissance du pays, la série de projets d’infrastructures financés par des sources externes a également accru sa vulnérabilité budgétaire.

La dette extérieure s’est envolée, passant de 49,9 % en 2014 à 86,9 % du PIB en 2017, selon un rapport du FMI publié l’année dernière. Face à cette hausse fulgurante, le FMI a fortement incité le gouvernement à freiner les emprunts et à se concentrer davantage sur la gestion de la dette afin d’assurer sa viabilité. Le FMI a également mis en garde les autorités sur la composante dette, qui devrait poursuivre sur sa lancée en 2018 et atteindre les 87,3 %.

Un budget 2018 axé sur la santé, l’éducation et le climat des affaires

Le budget 2018 prévoit 712,5 millions de dollars de dépenses, soit une hausse de 5 % par rapport à 2017.

Selon Moumin Ahmed Cheikh, ministre de la Justice djiboutien, qui s’est adressé à la presse après l’approbation du budget, la part allouée aux services de santé et à l’éducation sera ainsi augmentée.

De nouvelles mesures visant à simplifier le régime fiscal et à réviser le système de licences d’importation sont également envisagées afin d’améliorer le climat des affaires.

En ligne avec les précédentes réformes introduites en 2017, ces initiatives aspirent à faciliter le commerce et les échanges commerciaux.

Selon le rapport « Doing Business » 2018 (Rapport sur la facilité de faire des affaires) de la Banque Mondiale, Djibouti a facilité la création d’entreprise, simplifié les conditions d’obtention d’un permis de construire et de transfert de propriété, instauré une plus grande transparence dans l’obtention de prêts avec la mise en œuvre d’un système d’information de crédit et renforcé les droits des investisseurs minoritaires. Les efforts déployés par Djibouti lui ont fait gagner 14 places au classement, le hissant au 154e  rang sur les 190 pays analysés.

 

Djibouti: Year In Review 2017

En Français

Continued investment in infrastructure development helped drive growth in Djibouti’s economy last year, with a wave of logistics projects expected to maintain momentum throughout 2018.

Djibouti recorded one of the highest growth rates in Africa over the year, expanding by around 7%, up from 6.5% in 2016. Looking ahead, government estimates set out in the 2018 budget, tabled in mid-December, anticipate a rate of expansion similar to that seen last year.

Despite the acceleration in economic growth inflation also remained moderate in 2017. The consumer price index rose by an estimated 3%, and prices are likely to increase at the same pace in 2018.

New port and rail facilities support logistics drive

Growth in 2017 was driven by continued investment in infrastructure, in line with the government’s aim of boosting logistics capabilities to strengthen the country’s position as a regional transport and freight trans-shipment centre.

Several big-ticket port projects were completed during the summer months: May saw the opening of the expanded Doraleh Multipurpose Port, which now has the capacity to handle 8m tonnes of bulk and container freight, and mid-June saw the inauguration of the new Tadjourah port, which will serve as the export point for potash shipments from Ethiopia.

Tadjourah was closely followed by the completion of Ghoubet port, developed to handle salt exports with an operational capacity of 5m tonnes per year.

The logistics chain was strengthened further in early January 2018, when the $4bn, Chinese-backed rail project linking Djibouti to Ethiopia began commercial operations. The 756-km electrified line is expected to significantly boost freight-carrying capacity between the two countries, which are major trading partners.

Natural gas project in the pipeline

Last year also saw the announcement of a new liquefaction plant to process natural gas sourced from Ethiopia.

The $4bn project, developed by the government and China’s POLY-GCL Petroleum Group, will have a processing capacity of 10m tonnes of gas per year, with gas throughput expected to total 12bn cu metres per year. Plans include an export terminal and a pipeline to Ethiopia to access feedstock.

Ground is due to be broken on the project later in 2018, with initial production to begin in 2020, according to POLY-GCL officials.

Infrastructure projects erode fiscal strength

While the raft of externally funded infrastructure projects have spurred growth, they have also heightened fiscal vulnerabilities.

Public external debt ratios climbed to an estimated 86.9% of GDP in 2017, up from 49.9% in 2014, according to an IMF report released last year. This prompted the IMF to urge the government to curb borrowing and sharpen its focus on debt management as a means of bolstering debt sustainability. The fund also warned that the debt component was likely to increase further in 2018 to 87.3%.

2018 budget focuses on health, education and business climate

With $712.5m in planned outlays, the 2018 budget represents a 5% increase on spending in 2017.

This will allow more to be allocated to boost health services and education, according to Moumin Ahmed Cheikh, minister of justice, who spoke to the press following the budget’s approval.

The budget also includes measures aimed at simplifying the tax system and overhauling the licensing of imports in a bid to improve the business environment.

These planned initiatives will build on earlier reforms introduced in 2017 that set out to facilitate commerce and trade.

According to the World Bank’s 2018 “Doing Business Report”, Djibouti has made it easier to register a new business, improved conditions for obtaining construction permits and registering property, enabled greater transparency in borrowing through the setting up of a credit information system and strengthened minority shareholders’ rights. This helped the country climb 14 places to 154th out of 190 countries surveyed.

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