In English
Une croissance industrielle stable, des dépenses d’infrastructures accrues et une faible inflation ont contribué à maintenir la dynamique économique en Côte d’Ivoire en 2017, compensant la baisse des recettes agricoles.
Forte croissance et réduction du déficit
La croissance ivoirienne a atteint environ 7% en 2017 malgré une diminution des recettes causée par une baisse des prix du cacao et les mouvements sociaux qui ont eu lieu au début de l’année.
En octobre, le FMI a déclaré que l’État ivoirien était sur la bonne voie pour réduire son déficit budgétaire à 4,5% du PIB en 2017. Il a ajouté que de nouvelles mesures visant à assurer la viabilité de la dette et à améliorer la mobilisation des ressources contribueraient à entraîner une baisse du déficit, qui s’établirait à 3,75% en 2018 puis à 3% l’année suivante.
Aux forts taux de croissance vient s’ajouter une inflation qui demeure faible, l’indice des prix à la consommation enregistrant une hausse d’1,1% au cours de l’année, selon l’Institut National de la Statistique (INS).
Ces solides résultats s’expliquent en partie par une hausse considérable de la production manufacturière, suite aux efforts déployés pour diversifier le secteur et attirer davantage d’investissements étrangers dans le cadre de la stratégie gouvernementale qui vise à porter la contribution de l’industrie à l’économie à 40% du PIB d’ici 2020.
La production manufacturière, qui représente environ 65% du PIB industriel, a augmenté de 8,5% en glissement annuel entre janvier et octobre, selon les derniers chiffres publiés par l’INS. De nombreux segments, dont les produits alimentaires et les boissons, les meubles et les produits chimiques, ont enregistré une forte croissance au cours de la période.
La croissance de l’ensemble du secteur industriel a évolué à un rythme plus modéré, affichant une hausse de 3,5% entre janvier et octobre, en partie en raison d’un fléchissement de l’extraction pétrolière et gazière et des activités industrielles associées, avec une baisse de 18,7% accusée au cours de la période.
Les prix du cacao chutent à 2000 dollars la tonne
Les cours du cacao ont poursuivi leur évolution à la baisse sur les marchés à terme internationaux en 2017, commençant l’année à 2211 dollars la tonne sur la place boursière américaine ICE Futures US Exchange et la terminant à 1892 dollars.
Tandis que l’Organisation Internationale du Cacao (International Cocoa Organisation, ICOO) a révisé fin novembre ses estimations d’excédent mondial de cacao pour la saison 2016/2017 de 371 000 tonnes à 335 000 tonnes, le surplus de production continuera de peser sur les prix internationaux du cacao en 2018.
La chute des cours s’est vue aggravée par un déclin de la production en Côte d’Ivoire en 2017 avec de fortes pluies au mois de d’octobre risquant de réduire les récoltes et d’en compromettre la qualité.
La baisse des prix d’achat aux producteurs pourraient faire reculer les dépenses de consommation en 2018 si les revenus engendrés par la première culture de rente ivoirienne restent modérés. La hausse des investissements prévue dans le cadre du Plan National de Développement 2016-2020 (PND) et la solide croissance du secteur manufacturier pourraient toutefois contribuer à compenser ces pertes si la dynamique actuelle est maintenue.
Le plan national de développement s’impose
Les projets liés au PND – la stratégie gouvernementale visant à développer l’économie ivoirienne, améliorer les normes éducatives, sanitaires et sociétales et renforcer le réseau national d’infrastructures – sont passés à la vitesse supérieure en 2017.
Plusieurs projets d’infrastructures ont débuté, avec notamment le lancement des travaux d’expansion et de modernisation du réseau routier dans la capitale commerciale Abidjan, qui devraient permettre d’améliorer la circulation en ville et faciliter le transport des marchandises depuis et jusqu’au port, où les équipements sont également en cours de modernisation.
Le gouvernement a également accéléré le rythme des dépenses en matière de réparations et de prolongements des routes du pays et le réseau de routes bitumées devrait voir sa longueur doubler d’ici 2025 et atteindre 12 000 km, ce qui améliorera les capacités de transport au sein du territoire et renforcera les liaisons commerciales avec les pays voisins.
Numérisation des services publics
Le projet d’e-gouvernement est également passé à la vitesse supérieure l’an dernier en Côte d’Ivoire et, à terme, ce sont 400 services qui devraient être accessibles en ligne.
Le développement des services en ligne contribuera à faire obtenir à la Côte d’Ivoire de meilleurs résultats au classement de la Banque Mondiale Ease of Doing Business (Indice de la Facilité de Faire des Affaires) en 2018, et à simplifier et accélérer les démarches administratives.
Le pays a gagné trois places, se classant au 139ème rang sur les 190 économies examinées cette année. Selon le rapport, l’instauration d’un guichet unique du permis de construire a constitué la réforme la plus importante mise en œuvre en 2017. Cette initiative avait été précédée par une numérisation des lois et règles de construction destinée à rendre les procédures d’obtention d’un permis de construire plus transparentes, dans le cadre du projet d’e-gouvernement.
Côte d’Ivoire: Year in Review 2017
En Français
Steady industrial growth coupled with increased spending on infrastructure and modest inflation helped sustain momentum in Côte d’Ivoire’s economy in 2017, balancing out lower returns from the agricultural sector.
Strong growth recorded, deficit reduced
Growth in Côte d’Ivoire reached around 7% in 2017, in spite of a fall in revenue due to lower cocoa prices and social unrest earlier in the year.
In October the IMF said the Ivorian government was on target to reduce its fiscal deficit to 4.5% of GDP in 2017. It added that new measures to ensure debt sustainability and increase revenue mobilisation would help bring the deficit down to 3.75% in 2018 and 3% in the following year.
In addition to strong growth rates, inflation remained muted, with the consumer price index rising by 1.1% over the course of the year, according to the Institut National de la Statistique (INS).
The robust performance can be attributed in part to a significant rise in manufacturing output, on the back of efforts to diversify the sector and attract more foreign investment in line with the government’s goal of increasing industry’s weight in the economy to 40% of GDP by 2020.
Manufacturing production, which accounts for around 65% of industrial GDP, expanded by 8.5% year-on-year (y-o-y) between January and October, according to the latest data from the INS. Many segments, including food and beverages, furniture and chemicals, all posted strong growth over the period.
Overall industrial output expanded at a more moderate rate of 3.5% between January and October, due in part to a contraction of oil and gas extraction and associated industries, which fell by 18.7% during the period.
Cocoa continued its downward trend on global futures markets in 2017, starting the year at $2211 per tonne on the ICE Futures US Exchange and ending the year at $1892.
Though the International Cocoa Organisation (ICCO) at the end of November revised down its estimates of global cocoa surplus for 2016/17 from 371,000 tonnes to 335,000 tonnes, the oversupply will continue to weigh on international cocoa prices in 2018.
Compounding the dip in prices, Côte d’Ivoire also had to contend with a decline in output in 2017, with heavy rains in October threatening to reduce harvests and crop quality.
Lower farm-gate earnings could weaken consumer spending in 2018 if returns from Côte d’Ivoire premier cash crops remain muted. However, increased investments under the government’s 2016-20 National Development Plan (Plan National de Développement, PND), together with solid growth in the manufacturing sector, could help offset these losses if momentum is sustained.
National development plan gaining traction
Projects associated with the PND – the government’s strategy to expand the base of the economy, improve educational, health and societal standards, and strengthen the national infrastructure backbone – gained pace in 2017.
Ground was broken on a number of infrastructure projects, including the expansion and upgrade of road links in the commercial capital Abidjan to improve both local traffic and freight connectivity with port facilities, which are also being upgraded.
The government also accelerated spending on repairs and extensions to roads across the country, which will result in a doubling of the paved road network to 12,000 km by 2025, improving internal transport capacity and strengthening trade links with neighbouring countries.
Government services move online
The past year also saw an acceleration of the state’s e-government project, which targets moving some 400 services online.
Improving online services will help boost Côte d’Ivoire’s standings in the 2018 World Bank’s Ease of Doing Business report, and support faster and smoother bureaucratic procedures.
The country climbed three places to 139th out of 190 economies surveyed this year. According to the report the most significant reform implemented in 2017 was the streamlining of the process to obtain construction permits via a one-stop shop. This was preceded by a move to put building regulations online in order to make dealing with construction permits more transparent, part of the e-government initiative.