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L’Algérie s’attèle actuellement à diversifier son écon-omie, en particulier depuis que la chute du prix du pétrole en 2014 a incité les autorités à réduire le rôle des hydrocarbures dans l’économie et à encourager le développement d’autres secteurs. Pour atteindre cet objectif de diversification, l’Algérie a défini les secteurs prioritaires suivants, à savoir l’industrie, l’agriculture, le tourisme et les TIC. La numérisation et l’entrepreneuriat devraient jouer un rôle capital dans les stratégies de développement de ces derniers.
« La construction d’un écosystème entrepreneurial est essentielle à la croissance d’une économie et l’Al-gérie est en train de se positionner comme leader de ce mouvement dans la région » a déclaré Issa Aghabi, responsable des investissements pour la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord à la Société Financière Internationale de la Banque Mondiale.
A l’heure où les technologies d’information sont de plus en plus nombreuses, le pays va devoir adapter ces modèles pour mettre à profit les dernières avancées technologiques et construire un écosystème qui assim-ilera et exploitera ces technologies. Cette stratégie devrait avoir des retombées positives sur divers sec-teurs, notamment les transports et la logistique, les services financiers, l’industrie et le secteur manufac-turier, le secteur de la santé et celui du service client.
Une Ere Numerique
Les modèles de dévelop-pement technologique collaboratifs et open-source sont désormais la norme, les produits centrés sur les données ne sont plus réservés uniquement à un petit nombre, et l’ère de l’internet et du cloud, associée au phénomène mondial de l’innovation de rupture, ont entraîné un développement technologique rapide ces dix dernières années. Parmi les dernières avancées technologiques en date, on peut citer la blockchain pour la gestion des données distribuées, les réseaux sans fil en fréquences non licenciées comme complément à l’accès aux réseaux internet, l’intelligence artificielle open-source en tant que service, et bien d’autres.
Le secteur des technologies est dominé à l’heure actuelle par une poignée de grands acteurs, tels que Google, Amazon, Netflix et Uber, qui cherchent tous à constamment faire reculer leurs concurrents sur les marchés adjacents en déployant des technologies alternatives. C’est ce contexte spécifique – et les pro-duits issus du saut technologique qui y est associé – que les concepteurs d’Alger Smart City espèrent mettre à profit. « Le projet Alger Smart City témoigne de notre engagement à développer notre ville sur des principes de durabilité, de viabilité et d’innovation », a assuré Fatiha Slimani, responsable du projet.
L’Algérie a déjà fait d’importants progrès dans le développement de son infrastructure TIC, comme l’il-lustrent par exemple les projets d’installation à grande échelle de la fibre optique ces dernières années, ainsi que le lancement de son premier satellite de télécom-munications fin 2017 et le début du déploiement de câbles sous-marins haut-débit cette même année.
La dynamique novatrice et offensive du secteur mondial des technologies transcende toutefois les infrastructures TIC, et le développement rapide d’un écosystème start-up solide à Alger en est la preuve. Si ce dernier n’en est encore qu’à ses débuts, on assiste actuellement à une redéfinition des incubateurs et à l’affinement des concepts de nombreuses jeunes entreprises de secteurs variés. Il comprend des projets tels que le Laboratoire Expérimental et le Hub d’Inno-vation Technologique d’Alger, ainsi que des initiatives de développement technologique, portées pour la plupart par des approches commerciales et techniques ascendantes. Les retombées positives de cette initia-tive devraient s’étendre à de nombreux secteurs et les services publics, le secteur de l’énergie, le secteur agricole et celui des transports, entre autres, devraient pouvoir, grâce aux innovations technologiques, gagner en productivité et obtenir de meilleurs résultats.
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